mardi 7 juillet 2009

La suite 2

J'ai supprimé hier le blog que j'avais créé il y a deux semaines, M. Chapeau et les fleurs. J'étais alors sous le choc, au bord du gouffre, et j'avais besoin de quelque chose à quoi m'accrocher. Je pensais que je trouverai un soutien chez d'autres fleurs, ou dans le libertinage. J'ai compris ces derniers jours qu'il n'en serait rien.

Voir des couples heureux s'amuser ensemble m'a fait penser à ce que j'avais perdu. Envisager d'autres relations ne m'a pas fait oublier Mlle Coquelicot. Être rejeté par tous a été plus dur que je ne saurais l'exprimer. Cet avenir-là m'est soudain apparu comme un gouffre plus profond et plus noir encore que celui auquel j'essayai d'échapper.

Je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait, mais je sais maintenant que j'ai agi avec précipitation en suivant les injonctions de Mlle Coquelicot de me reconstruire au plus vite. C'est impossible. Je ne suis pas prêt, et cela ne peut que nous faire du mal à tous les deux.

J'ai donc détruit ce nouveau blog, annulé mes inscriptions à des sites de rencontre, éteint MSN. Parallèlement, j'ai remis mon alliance qui me brûlait la peau depuis trois semaines, mais qui me semble un symbole d'apaisement aujourd'hui. J'ai rechangé mon statut amoureux dans Facebook. J'ai à nouveau imploré Mlle Coquelicot de se laisser du temps afin de se lancer dans une séparation irréparable.

J'ai agi avec précipitation, avec l'intention de me sauver, et j'ai failli me perdre. J'aime toujours Mlle Coquelicot, plus encore qu'auparavant, puisque je sais que je ne peux pas vivre sans elle. Tout, autour de moi, me rappelle Mlle Coquelicot ou des souvenirs communs.

Une simple ballade dans Paris et je la vois gravir les escaliers de la tour Eiffel, je nous vois chercher ensemble le bar de La double vie de Véronique dans la gare St Lazare, je marche avec elle dans les rues, j'ouvre la bouche pour lui faire des commentaires sur ce que je vois dans les vitrines. Mais elle n'est pas là.

Quelqu'un m'a dit que la douleur d'une séparation n'était pas proportionnelle au temps passé ensemble, mais aux projets que l'on avait avec l'autre. Certes, nous avons déjà passé 18 ans ensemble, mais dans ma tête, ce n'était qu'un début. Je voulais passer toute ma vie avec Mlle Coquelicot, être l'homme d'une seule femme, vieillir avec elle, mourir avec elle. 18 ans, c'est beaucoup, mais je pensais que nous avions encore au moins le double devant nous.

Les six derniers mois ont vraiment été les plus heureux de ma vie. Nous étions enfin en phase tous les deux, nous gérions mieux notre travail pour avoir du temps pour nous, je m'occupais des enfants et je passais de chouettes moments avec eux. Avec Mlle Coquelicot, nous étions enchantés de notre amour mutuel, de notre complicité, de notre franchise totale l'un envers l'autre. Nous nous disions que jamais nous n'avions été aussi amoureux tous les deux.

Jusqu'à la rupture. Soudaine, brutale, froide. Incompréhensible de l'extérieur.

Je suis désolé, Mlle Coquelicot, d'avoir mal réagi. Je ne sais pas ce que j'aurai dû faire, mais chercher si tôt d'autres fleurs était une erreur, une affreuse et grossière erreur.

Une seule fleur peut me rendre heureux, c'est toi, mon Coquelicot.

Pour autant, je sais que tu es convaincue de ne plus pouvoir vivre avec moi, que la décision est claire dans ton esprit. Et même plus que cela, je pense que tu as eu raison de m'éloigner puisque ma présence t'es devenue insupportable. Je ne veux pas te faire de mal, te rendre malheureuse.

Mais, je t'en prie mon Amour, laisse-toi du temps avant d'entériner de façon définitive cette décision devant un banquier, un notaire ou un avocat. Ne t'endette pas sur 25 ans pour m'éloigner au plus vite ou me rendre heureux malgré moi. Ce n'est pas ce que je veux.

Je peux vivre au loin et de pas grand-chose, pendant un an. Te laisser seule, même si je dois en souffrir. Il peut se passer beaucoup de choses dans ta tête et dans ton coeur en un an. Des blessures peuvent se refermer, des choses cassées peuvent se réparer.

Tu m'as quitté parce que ta peine a dépassé ta capacité à la surmonter. Mais ta peine peut se réduire. Ta capacité à la surmonter peut se régénérer. Peut-être trouveras-tu la force de me pardonner mes fautes et de m'accepter à nouveau pour ce que je suis, l'homme qui t'aime plus que tout au monde.

Nous nous sommes déjà séparé une fois, au tout début de notre histoire. Et nous sommes revenus ensemble plus forts qu'auparavant. Peut-être vivrons nous la même chose cette fois-ci encore ?

Je ne sais pas si c'est ce qui va se passer. Je ne te demande pas non plus de le penser ou de l'espérer. Je te demande seulement de te laisser le temps, de ne pas te précipiter. Au nom de tout ce que nous avons vécu ensemble, au nom de tout ce que nous pouvons encore vivre ensemble.

D'autres personnes sont passées par là et s'en sont remises. Nous ne sommes pas plus idiots ou moins amoureux qu'eux. Laissons-nous une chance.

Je souffre, mais je ne t'en veux pas, car mon amour pour toi est immense, bien plus que ma douleur.

Je t'aime,
M. Chapeau

samedi 20 juin 2009

La suite ...

Ma femme préfère les blondes, c'est fini. Un nouveau blog est né pour vous raconter la suite : M. Chapeau et les fleurs.

samedi 13 juin 2009

Plus rien n'a de sens

M. Chapeau et Mlle Coquelicot, c'est fini. Le blog, évidemment, mais surtout et d'abord le couple. Le couperet est tombé d'un coup, sans prévenir : Mlle Coquelicot n'aime plus M. Chapeau. Il est donc prié de retourner chez ses parents, en laissant tout sa vie derrière lui, à l'exception de ce qui tiendra dans une valise.

Ses enfants ne tiendront jamais dans une valise.

Son amour pour Mlle Coquelicot non plus.

lundi 8 juin 2009

E-Vrac 3

  • Une parodie de film porno (en anglais), plus exactement un faux générique de fin montrant les scènes coupées et les bévues. Certaines sont assez drôles.

  • Une mésaventure chez Chocolat cannelle à laquelle faire attention ! Dans le même genre, il m'est arrivé de faire tomber des préservatifs à la caisse du supermarché. Mais j'étais le seul à savoir qu'ils sont dans mon sac en cas d'aventure libertine imprévue. J'ai aussi des cartes du No Comment, mais elles sont bien rangées dans ma table de nuit plutôt que dans mon portefeuille, donc pas de danger de ce côté-là ! Enfin, jusqu'au jour où l'un de nos enfants fouillera dans notre chambre ...

  • Le nouveau site de Zebre et Tigrounet est ouvert !

  • De la difficulté de la double pénétration chez Comme une image.

  • Des billets sur la fellation se croisent chez Douces tentations et Sexactu (avec une suite). On parle aussi de préservatifs dans les commentaires, à comparer à notre propre expérience. Certains intervenants expliquent que les risques sont minimes sans éjaculation. J'aimerai que ce soit vrai, mais dans le doute, nous préférons continuer à prendre nos précautions.

lundi 18 mai 2009

Changement de libellés

A la création de ce blog, j'avais choisi les libellés des billets un peu au hasard. Voyant mieux avec le recul comme s'articulent nos écrits, je viens de les refaire de & à §. Vous avez maintenant une double classification par personnes et par lieux, visible sur le côté. L'occasion parfaite de se plonger dans nos archives !

samedi 16 mai 2009

Dépêche du front

Trois semaines depuis le dernier billet ... On pourrait croire qu'il ne s'est rien passé dans notre vie libertine ces derniers temps. Et c'est tout à fait exact.

Nous avançons lentement et à petit pas dans notre découverte de cet univers. On pourrait dire : prudemment. (D'ailleurs, malgré nos deux soirées et les presque six mois écoulés, je nous considère encore comme des débutants.) Prudemment donc, mais avec beaucoup de plaisir. Et de complicité.

Aujourd'hui, puisque l'envie de batifoler loin des sentiers balisés nous titille à nouveau, nous avons lancé une invitation et répondu à une autre.

L'invitation envoyée l'est à M. et Mme Invités. Dans un billet qu'elle voulait écrire après notre soirée passée ensemble, Mlle Coquelicot comptait vous dire pourquoi l'idée de rencontrer à la maison l'enchantait relativement peu. Pour résumer ce qu'elle m'en a dit, notre foyer est voué à la famille et au couple, et elle a peur de ne plus voir du même oeil un lit ou un divan où nous nous serions amusés à quatre.

Cette nouvelle invitation a donc pour cadre un club parisien où nous pourrions nous retrouver tous les quatre. Peut-être le Moon City, dont on nous vante les mérite à tour de bras. Peut-être ailleurs, pour changer du No Comment.

Une telle proposition est beaucoup plus explicite que tous les sous-entendus que nous nous étions glissés jusqu'ici. Nous verrons bien à leur réponse de quel bois ils sont faits. A moins qu'ils ne bottent en touche, évidemment.

Nous avons également répondu positivement à une invitation qui nous a été faite il y a quelque temps par un couple de libertins notoires ... euh, appelons-les M. et Mme Daguerre pour l'instant. Nous en sommes aux premiers contacts, et nous ne savons pas encore quelle forme prendra notre rencontre. En tout cas, nous l'imaginons déjà délicieuse.

Maintenant, il ne reste plus qu'à attendre les réponses. C'était les dépêches du front, à vous les studios !

lundi 27 avril 2009

Et le tarot déshabilleur alors ?

Les Invités reprennent leurs places de l'apéro, tassés dans un coin. Ils parlent entre eux du fait qu'ils sont vraiment fatigués et qu'ils ne resteront pas longtemps. M. Invité se met à parler d'un sujet qui le passionne. Et il en parle encore, et encore. Et encore. Un peu plus d'une heure plus tard, nous leur souhaitons bon retour sur le pas de la porte.

Qu'est-ce qui s'est passé ?

Ou plutôt : qu'est-ce qui ne s'est pas passé ?

En ce qui me concerne, pour commencer je n'ai osé aborder le sujet du libertinage pendant le repas. Je ne sais pas si c'était une erreur ou pas. Je ne l'ai pas senti, le bon moment n'est pas venu. Ensuite, au café, je n'ai pas mis en oeuvre mes techniques prévues de sensualisation de l'atmosphère. Là encore, ça m'aurait paru déplacé vu l'ambiance un peu tendue. Donc, pas de bougies, pas de caresses sur Mlle Coquelicot et encore moins de rapprochement. J'ai tout de même donné un baiser passionné à ma tendre, mais c'était plus par envie amoureuse que pour lancer quoi que ce soit.

Pourtant, juste après ce baiser, Mlle Coquelicot a senti chez nos invités un dialogue muet, M. tournant un regard interrogatif vers Mme. Si je l'avais vu moi-aussi, peut-être aurai-je poursuivi mon baiser selon mon plan initial. Mais je ne sais pas si cela aurait suffit à provoquer l'étincelle qui aurait mis le feu à la soirée. De toute façon, j'étais déjà ailleurs : sachant qu'il ne se passerait rien entre nous, je n'attendais plus que leur départ pour sauter sur Mlle Coquelicot.

Donc, contrairement à tous les signaux et sous-entendus que nous avions reçu et envoyé avant cette soirée, elle s'est terminée très sagement, sans que nous soyons plus fixés sur leurs intentions qu'auparavant. Ou presque.

Voyons les possibilités.
- Nous nous sommes totalement trompés à leur sujet, et ils ne sont pas du tout libertins.
- Nous ne nous sommes pas trompés, mais pour une raison ou une autre (fatigue, manque d'affinité), ils n'ont pas eu envie de conclure.
- Nous ne nous sommes pas trompés, mais ils préfèrent ne pas brusquer les choses, prendre simplement contact pour la première fois avant de passer aux choses (pas) sérieuses.
- Nous nous sommes à moitié trompés, et ils ne sont pas libertins pratiquants, mais nous les intéressons tout de même.

Avec une (petite) nuit de sommeil, la dernière hypothèse a ma préférence. Je dirais même que Mme Invitée est plus réticente que M., mais c'est peut-être juste qu'elle était plus fatiguée.

En tout cas, le jeu continue. La prochaine fois (si prochaine fois il y a, ce que M. Invité a souhaité explicitement), il faudrait que nous adaptions nos signaux et nos attentes à des grands débutants plutôt qu'à des vétérans, que nous soyons plus directs dans nos signaux et moins demandeurs des leurs.

Cela dit, nous sommes nous-mêmes tout juste débutants. Je ne sais pas si nous avons les reins assez solides pour initier un autre couple. Serons-nous assez à l'aise pour les mettre à l'aise ? Et surtout, il faut nous assurer qu'ils ont tous les deux envie de cette expérience. Nous ne voudrions pas les brusquer et par mégarde semer la zizanie dans leur couple.

Les choses sont quand même plus simples au No Comment...

vendredi 24 avril 2009

Un dîner vertical

Etrange première impression que d'accueillir chez nous des amis avec des intentions crapuleuses à l'esprit. J'ouvre la porte vitrée à Mme Invitée ; nos regards se croisent et nous les détournons avec embarras. Un soupçon de gêne ou de timidité peut-être ?

D'un point de vue strictement vestimentaire, nous ne sommes pas vraiment en phase. J'ai sorti une cravate, une chemise nu peu recherchée. Mlle Coquelicot est en jupe (comme à son habitude depuis l'année dernière) et a ses plus beaux bas. Mme Invitée est donc en jean et converse, son homme en jean également, avec un espèce de croisement étrange entre un pull et un marcel. Hum...

Là, je me suis dit que nous avions une vision différente du libertinage.

Nous entrons dans le salon pour l'apéro. Mme Invitée s'assied entre l'accoudoir du canapé et son mari, les bras croisés sur la poitrine. Ils ne font aucun geste vers nous, ils ne cherchent ni ne soutiennent nos regards. Comme des amis normaux quoi.

Là, je me suis dit que briser la glace sera plus difficile que prévu.

Nous nous transvasons dans la salle à manger. Le repas se passe bien, très bien même, mais les discussions restent définitivement verticales. Quelques perches tendues ne sont pas prises. Au fil de la discussion, nous comprenons que l'annonce que nous leur prêtions n'est pas d'eux : ils n'étaient pas encore ensemble quand elle a été rédigée. La discussion en vient au lieu où nous nous sommes rencontrés et où a été faite la boutade à l'origine de tout. La discussion repart vers d'autres lieux avant que je n'ai le temps d'évoquer cette boutade et d'approfondir son sens. Dommage, mais je doute de ma capacité à le faire de toute façon. L'ambiance n'y est pas.

Là, je me suis dit que s'ils comptent nous culbuter, ils cachent sacrément bien leur jeu.

Il est déjà minuit et nous repassons au salon pour le café.

jeudi 23 avril 2009

La symbolique de la jupe

La jupe est un pilier du libertinage. Obligatoire (ou fortement conseillée) dans les clubs, remplacée par un ersatz -le paréo- en sauna, elle est omniprésente. Ce n'est pas seulement le signe d'une vision désuète de la femme ou d'une pression pour renforcer le diphormisme sexuel dans ces lieux de perdition à l'éclairage défaillant.

Non, la jupe est surtout un symbole, un indicateur de libertinage. Lorsqu'une femme porte une jupe (dans ce contexte), c'est aussi une façon de libérer son sexe. Combinée à des bas, voire à une absence de sous-vêtements, la jupe est une barrière de moins à franchir, et plus encore, c'est une barrière dont l'absence est visible et constatable par tous. Un symbole donc.

Inversement, le pantalon sert à cacher, mais aussi à emprisonner, à protéger. Une femme qui entre en pantalon dans un club le fait à reculons, peut-être plus pour voir que pour participer. Du moins, c'est l'image qu'elle donne, ce qui explique qu'elle risque de trouver porte close.

Evidemment, ce n'est qu'une symbolique. On peut parfaitement être une simple touriste tout en portant une jupe fendue comme une bûche de Noël, ou au contraire être chaude comme un moteur à explosion tout en portant un pantalon même pas trop petit de deux tailles.

Toutefois, lorsque j'ai vu Mme Invitée arriver en jean et en converse, je me suis dit que la soirée n'allait peut-être pas prendre le tour que nous avions imaginé.

mardi 21 avril 2009

Tirer des plans sur la soirée

Laume nous demande comment nous envisageons notre première rencontre libertine à la maison, qui aura lieu bientôt. Il faut dire que même Mlle Coquelicot s'interroge sur la question. Et bien, voilà comment je vois les choses.

Tout d'abord, nous sommes à peu près certains que nos invités sont libertins. Vous vous en souvenez peut-être, nos doutes à leur propos ont commencé avec une boutade, qui consistait à inviter Mlle Coquelicot dans leur lit. C'est en leur reparlant plus tard de cette invitation que j'ai lancé l'idée d'organiser une soirée ensemble. Ils ont répondu positivement avec moult smileys de connivence. Pour le choix de la date, nous nous sommes mis d'accord qu'il serait mieux que nos enfants ne soient pas là, au cas où nous déciderions de jouer ensemble au tarot déshabilleur...

Bref, c'est assez clair. Il se trouve aussi que je suis tombé par hasard sur une annonce sur un site échangiste qui leur correspond étrangement. (Note pour plus tard : ne pas mentionner nos professions si un jour j'écris une annonce libertine.) Si c'est bien eux, nous apprenons à l'occasion que Mme Invitée est "timide mais délurée". Joli programme !

Donc, même si l'annonce n'est pas la leur, je n'ai pas de doute sur la coquinerie de leurs intentions. Ce qui ne nous dit pas s'ils sont mélangistes, échangistes, séparatistes, côtacotistes ou jenesaisquoitistes, ou quelles peuvent être leurs limites. Cela, nous le verrons sur place.

Maintenant, comment vois-je la soirée ? Pour commencer, j'imagine un repas bêtement vertical. Nous ne manquerons sûrement pas de sujets de conversations classiques sur nos enfants, nos travails respectifs. Au dessert, je m'imagine bien leur demander directement depuis combien de temps ils sont libertins. S'ils le sont (et j'en suis sûr à 98%), nous pourrons alors comparer nos expériences et enchaîner sur leurs limites (dans les grandes lignes, je n'ai pas non plus envie de faire une checklist de 3 pages en corps 8). S'ils ne le sont pas... eh bien, nous saurons de quoi parler pour le reste du repas !

Ensuite, nous irons prendre le café dans le salon, que j'aurais à l'avance débarrassé de toute trace familiale ou inopportune. J'allumerai peut-être un feu dans la cheminée, sinon des bougies. J'embrasserai passionnément Mlle Coquelicot, je passerai la main sur son corps, sur ses jambes. Si notre invitée est bi, je laisserai ensuite les dames entamer les échanges par de douces caresses. Sinon, je tendrai la main ou la bouche vers cette nouvelle partenaire. Et ...

Hum. Pour la suite, il est très certainement contre-productif de faire des plans à l'avance... même si je ne peux empêcher certaines images de me venir à l'esprit !

lundi 20 avril 2009

Une nouvelle étape

Tout est allé très vite depuis que nous nous sommes décidés à franchir le pas du libertinage.

Monsieur Chapeau était aussi tenté par une expérience hors-club. Je ne voyais pas ça vraiment possible: qui ? Quelqu'un qu'on connaît déjà, heu non, je ne crois pas; quelqu'un qu'on ne connaît pas, heu non, je ne le sens pas (oui, je suis pénible, mais j'ai des qualités aussi, faut pas croire).

Et puis, comme bien souvent dans ma vie, une occasion s'est présentée. Doucement, tranquillement, et même agréablement. Un couple d'amis retrouvés, avec qui nous avons des affinités (intellectuelles, là, ...) s'avère très probablement libertin.

Nous allons les recevoir. Bien bien bien. Chouette et gasp, aussi.

Chouette parce que c'est vraiment une belle occasion. Ils sont sympas, ont notre âge, nous plaisent. Nous ne les connaissons ni trop, ni trop peu. Nous avons discuté électroniquement ; il est clair qu'ils ne viennent pas que pour dîner. Enfin je crois.

Gasp sur le plan pratique: comment mène-t-on ce genre de soirée? Ah, je vous entends déjà me répondre "laissez faire, tout cela va venir naturellement". Oui, d'accord, mais en fait non. J'aimerais un peu plus de points de repère, moi. Nous allons dîner, bien. Devons-nous parler de nos libertinages respectifs? Etre précis sur ce que nous aimerions et pouvons faire? Et après le dîner, on fait comment? "Alors heu si on allait s'envoyer en l'air tous les quatre, ça vous dit?".

Gasp, je vous dis.

Cela dit, j'en ai envie. Je suis heureuse de cette occasion, même. Mais voilà, c'est nouveau, et particulier, tout de même...

dimanche 19 avril 2009

Aujourd'hui

En quelques mois, mais après des années de réflexion et de discussion, nous sommes devenus libertins. J'aime bien, ce mot, libertin. Wikipedia en dit : "dans sa version d’origine, le libertin est celui qui remet en cause les dogmes établis, c’est un libre penseur (ou libertin d’esprit) dans la mesure où il est affranchi, en particulier, de la métaphysique et de l’éthique religieuse ; le sens qui prévaut de nos jours se réfère au libertin de mœurs, c’est-à-dire celui qui s’adonne aux plaisirs charnels avec une liberté qui dépasse les limites de la morale conventionnelle et de la sensualité bourgeoise normale, mais aussi, avec un certain raffinement cultivé.". Bon, je sais bien que Wikipedia ne dit pas que des choses vraies. Mais dans cette définition, plusieurs aspects me plaisent.

D'abord, je ne crois pas être libre-penseur, dans la mesure où la pression de la société, des autres, des conventions m'a toujours beaucoup pesé. Pourtant, j'aurais aimé. Bien sûr, j'ai mes opinions, mes ressentis et mes pulsions, mais je les faisais passer après le filtre du comme-il-faut. C'est en voie de changer, en bien, notamment grâce à nos expériences récentes.

Ensuite, et c'est une conséquence, "dépasser les limites de la morale conventionnelle et (...) bourgeoise" me ravit franchement. D'autant que ce "certain raffinement cultivé" me plaît aussi. Mais c'est fait pour moi, le libertinage... Ou alors c'est l'inverse, et c'est bien aussi.

Ce raffinement, je l'ai ressenti au No Comment. La déco est baroque (oui, un peu kitch par certains aspects, et alors?), l'établissement chic, les participants "bien habillés", voire "beaux", comme j'ai pu le lire sur des sites ou des blogs. Parfois ces remarques étaient négatives sous le clavier de leurs auteurs. Je ne comprends pas pourquoi. Personnellement, un type au cheveu gras et en marcel ne m'excite pas. Mais alors pas du tout. Et pourquoi reprocher à ces gens de soigner leur apparence? En club, on séduit, donc on souhaite attirer; cela ne mérite-t-il pas un petit "effort"? Il ne s'agit pas de se déguiser, mais juste de faire preuve de respect vis-à-vis de soi et des autres, je pense.

Et d'ailleurs, le physique pur ne fait pas tout. Lors de notre dernière visite en club, le couple avec lequel nous avons partagé un (très) bon moment ne correspondait pas à mes idées premières en matière d'attirance. L'homme plus âgé que nous et ventru, la femme bien en chair. Elégants, cela dit, justement. Je ne crois pas que nous serions allés vers eux de nous-mêmes. Mais pourtant, quelle douceur de leur part, quelle attention à l'autre, quel plaisir partagé; cette femme à la peau si douce et aux gestes attentionnés avait un sourire magnifique et heureux et des yeux malicieux et intelligents. C'est un peu le hasard qui nous a placés côte à côte.

Mais il a bien fait les choses.

dimanche 12 avril 2009

mardi 7 avril 2009

Dialogue, dialogue

Le dialogue, déjà important dans n'importe quel couple, l'est plus encore pour un couple libertin. Nous avons beaucoup parlé avec Mlle Coquelicot avant de passer à l'acte, et nous en parlons encore beaucoup. Cela n'empêche pas les quiproquos ou les incertitudes quand aux attentes de l'autre.

Par exemple, quand j'ai dit à Mlle Coquelicot que je trouvais dommage que nos soirées au No Comment soient si fatigantes, elle m'a aussitôt répondu, vaguement inquiète, en me réaffirmant qu'elle ne voulait pas que nous y allions trop souvent. Pensait-elle que je souhaitant y retourner dans la semaine ou dans le mois ? Ce n'était pas mon propos. Je me déplorais simplement d'être fatigué, sans arrière-pensées.

( En fait, je n'ai pas envie de retourner en club libertin dans l'immédiat. Et pas seulement pour une question de fatigue, de temps ou de finance. Deux choses me retiennent. D'une part, notre jeu d'approche avec un couple d'amis occupe suffisamment mes pensées libertines. D'autre part, je me demande si l'excitation procurée par le simple fait d'être dans un club libertin n'est pas susceptible de s'émousser rapidement, trop rapidement. S'habitue-t-on à voir des inconnus faire l'amour à côté de nous, ou cela reste-t-il un spectacle excitant même après des dizaines de soirées libertines ? )

Pour ma part, quand Mlle coquelicot m'a dit que l'on devait établir le planning de nos week-ends à venir avant de lancer des invitations, je me suis demandé quelles activités elle prévoyait pour ces week-ends ? Avait-elle des intentions coquines ? Nooon... ou si ?

Ce blog est aussi un moyen de communication entre nous. Hélas, Mlle Coquelicot n'a pas le temps d'y écrire comme elle le voudrait, alors qu'elle comptait donner son point de vue sur notre dernière soirée et répondre à mes billets. Bientôt peut-être ?

mercredi 1 avril 2009

Un message de la direction

Cher public,

Pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous ne sommes pas en mesure de faire une farce de premier avril aujourd'hui. Elle aura lieu à une date ultérieure, que nous annoncerons dès que possible. Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée, et espérons vous revoir bientôt sur notre blog.

Merci de votre attention.

Amicalement,
M. Chapeau et Mlle Coquelicot

lundi 30 mars 2009

E-Vrac 2


Tout se passe pour le mieux jusqu’au moment où j’entends une femme s’adresser à Marie en lui disant bonsoir d’une façon étrange. Je vois Marie blêmir. Je regarde le couple, mais ne les connaît pas et ne comprend pas la réaction de ma chérie. Le couple s’installe une table plus loin presque face à nous.
J’interroge Marie du regard et elle me répond dans un souffle : « 
c’est ma patronne… ».


  • Je veux un costume de super-lapin !
  • Notre club libertin d'élection, le No Comment, a maintenant un forum dédié. C'est pour l'instant très vide ; inscrivez-vous en masse !
  • A propos, le No Comment organise une soirée Jungle début juin. Je ne sais pas ce qu'ils ont prévu exactement, mais cela me met en tête des images de Mlle Coquelicot en Jane, à demi-nue sous une peau de bête ... miam.
  • Un nouveau site d'information et de critique sur le libertinage à Paris : paris-coquin.
  • Pour finir, vous prendrez bien un verre de Dita Von Teese ?

samedi 28 mars 2009

Reconnaître des échangistes ?

Comment reconnaître un couple libertin en dehors d'un club ? Je m'étais déjà intéressé à la question avant qu'elle ne me soit utile. L'idée de rencontrer un couple dans des circonstances ordinaires, c'est-à-dire hors d'un club dédié à ces rencontres, de comprendre que nous leur plaisons, de leur faire comprendre que c'est réciproque, et d'amener cette relation à une conclusion sortant des sentiers battus, cette idée, donc, a quelque chose de terriblement excitant.

Pourquoi ? Eh bien, il y a d'abord le jeu de la séduction que l'on pratique à deux pour changer. Certes, cela peut sembler étrange de l'extérieur, mais c'est un fait que flirter de concert est un moment de grande complicité dans un couple. Nous n'en avons encore vécu que des balbutiements avec Mlle Coquelicot, mais j'en suis toujours sorti très amoureux. Et je précise : d'elle, pas de nos proies !

Il y a aussi le plaisir de l'incertitude. Chaque réaction de leur part est analysée : simple marque d'amitié ou de politesse, ou sous-entendu coquin ? Tomberont-ils dans nos filets, ou passeront-ils à travers sans même les voir ? Après une adolescence calme et quinze ans de relation stable, on se découvre une vie de personnage de soap opéra ou de roman Harlequin particulièrement osé.

Pour l'instant, tout cela, nous ne l'avions vécu qu'en club. En dehors du fait que l'on ne peut pas plaire à tout le monde, les couples ne sont pas tous échangistes, même dans ce lieu particulier. Beaucoup sont là seulement pour regarder et rester entre eux, sans contact avec d'autres personnes. Identifier l'orientation de chacun n'est pas facile. Cela ne se fait vraiment qu'en tentant le coup.

Oui, mais, depuis peu, nous nous posons le même genre de questions ... à propos d'un couple d'amis. Des amis récents, et coupés du reste de notre clique, donc "tenter le coup" n'est pas totalement inenvisageable, mais cela demande plus d'assurance sur leurs intentions que nous n'en avons pour l'instant. Nous avons eu plusieurs échanges sur le thème de la sexualité, toujours sur le mode de l'humour, qui nous font penser que ce sont des gens aussi dévergondés que nous. Ils ont ensuite évoqué le libertinage sur le même mode. C'était clairement une boutade, mais n'était-ce que cela ?

Nous n'osons pas leur poser la question directement, de peur de gâcher notre amitié. (Et aussi pour faire durer cette période de jeu qui est plaisante en soi, peut-être même plus qu'une éventuelle concrétisation.) Pour l'instant, nous nous contentons d'attendre qu'une autre conversation dérape sur le sujet pour en savoir plus. Tout cela s'étant déroulé par écran interposé, nous en apprendrons sûrement plus la prochaine fois que nous les verrons en personne.

Comment savoir s'ils sont libertins sans trop nous mouiller nous-mêmes ? Avez-vous une idée, chers lecteurs ? Auriez-vous déjà été confrontés à ce genre de situation ?

jeudi 26 mars 2009

La peau dans la peau

Nos soirées en club libertin ont été l'occasion de découvrir des vérités lapalisséennes. Des choses que je savais, mais auxquelles je n'avais jamais été confronté. Comme, par exemple, le fait que toutes les femmes sont différentes, au point de vue de la morphologie générale, et du sexe en particulier. J'en étais convaincu, certes, mais cela m'a tout de même frappé (pour ainsi dire) différemment quand j'ai pu le constater de lingus.

L'autre chose phénoménale bien qu'attendue, c'est que les femmes sont douces. Toutes. Enfin, les trois que j'ai eu la chance de caresser. Quatre même en comptant Mlle Coquelicot. Elles sont douces, donc, d'une douceur qui m'a confondu, et que je ne saurais décrire avec justesse. Plus que de la peau de bébé, tiens, c'est dire.

Quand je caresse Mlle Coquelicot en club, sa peau n'offre pas la même sensation qu'à la maison. Elle aussi devient extraordinairement douce... C'est étrange. Peut-être est-ce un effet délibéré travaillé par les patrons du club ? Une drogue dans les boissons ? Un parfum doux dans l'air ? Peut-être un adoucissant dans le savon, qui fait que tout ce que l'on touche à l'air plus doux, alors que ce sont en fait nos mains qui sont abrasées ?

Quoi qu'il en soit, j'essaye d'entretenir cette sensation. Mlle Coquelicot emporte toujours un peu de cette texture de qualité avec elle, sur elle. Je cherche les parties de son corps qui la conserve le mieux. Ses avant-bras, ses cuisses, ses pieds et son visage sont maintenant les destinataires favoris de mes caresses. Chaque contact me ramène dans ce palais de la volupté où les peaux sont comme des tissus exotiques.

mardi 24 mars 2009

E-vrac

(* liens à ne pas ouvrir au bureau, sauf si vous travaillez à Playboy)

dimanche 22 mars 2009

Fatalitas

Causes et conséquences sont parfois difficiles à discerner. J'étais assez nerveux depuis le début de la semaine, m'interrogeant sur la qualité de la soirée que nous allions vivre. J'avais l'estomac noué par intermittence. Pour autant, je ne voyais pas de raison à cette angoisse, mon état d'esprit étant celui que je décris dans le billet précédent. On ne se contrôle pas toujours soi-même, me disais-je. Cela passerait une fois sur place.

En fait, à peine assis sur un confortable divan du No Comment, mon état n'a fait qu'empirer. En regardant les gens autour de moi, en les envisageant, j'étais pris de palpitations dans les bras, mon pouls s'accélérait, la tête me tournait. Je ne me sentais pas bien. Comment cette soirée que j'attendais depuis si longtemps pouvait me stresser à ce point ?

J'ai eu la réponse un peu plus tard. Je vous passerai les détails, mais j'étais en fait tout bêtement malade. Mon stress n'était pas une cause, mais une conséquence. Inversement, mon mal de ventre n'était pas une conséquence, mais une cause. Ouf. Mais aussi, damnation.

Nous sommes tout de même allés dans les alcôves. Mlle Coquelicot était chaude comme la braise, des couples faisaient l'amour tout autour de nous. Et moi, je ne pouvais penser qu'à mes efforts pour rester debout et entier...

Heureusement pour moi, Mlle Coquelicot est déterminée. Après quelques faux-départs par ci par là, elle finit par m'attirer sur le grand lit, et releva sa jupe pour que je glisse la tête entre ses jambes.

Je vous ai déjà dit qu'elle était un aimant à femmes ? A peine avais-je commencé à darder la langue qu'elle s'est retrouvée avec une coquine entre les bras. La suite fut délicieuse, en tout point ce que nous espérions vivre, bien loin de la brusquerie de nos rencontres précédentes. Je remercie ce couple pour sa douceur, sa prévenance et sa gentillesse.

Après nous être mélangés, ils sont repartis et Mlle Coquelicot et moi avons fait l'amour tous les deux, de façon débridée et merveilleusement bonne, en plein centre du grand lit. Nous sommes sortis des alcôves sonnés, moi par ma maladie et elle par la fatigue. Nous avons dansé un peu, puis après un dernier tour dans la partie obscure, nous sommes repartis. Si nous avions eu plus d'énergie, j'aurais pourtant bien tenté une deuxième rencontre... mais il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre (surtout quand il est malade !), sans compter que je préférais rester sur cette (très) bonne impression.

Nous sommes sortis bien plus satisfaits que lors de notre premier essai. Les doutes qui avaient suivis se sont envolés (même s'ils subsistent sous la forme de prudence). Il semble donc que le libertinage soit parti pour devenir une composante durable de notre relation. Chouette !

vendredi 20 mars 2009

Surexcitation

La date de notre prochaine sortie libertine approchant à grands pas (ne le répétez pas, mais c'est demain !), mon excitation atteint des sommets enneigé. Des pensées coquines m'obnubilent depuis le début de la semaine. Cela m'a d'ailleurs perturbé dans mon travail. Etant un pigiste payé à la tâche, cela se ressent sur mon porte-monnaie. Rien de grave, mais heureusement que nous ne sortons pas trop fréquemment !

Nous avons mis nos attentes à plat avec Mlle Coquelicot. Nous avons convenu que nous étions trop avides de conclure la première fois, et que cela avait eu un effet néfaste sur notre état et sur la qualité de notre rencontre. Nous retournons donc au No Comment apaisés, plus libres. Nous y allons d'abord pour sortir, pour nous amuser, pour danser... Nous ne tenons pas absolument à faire une rencontre. Si rien ne se présente, nous ferons l'amour entre nous, comme tous ses gens qui nous étonnaient la dernière fois sur le grand lit.

Pour autant, nous sommes également ouverts à une rencontre, si un couple plaisant nous aborde, ou s'il répond positivement à nos avances. Toutefois, je compte que les choses se passent plus doucement. Qu'elles commencent dans la partie discothèque déjà. Pourquoi pas que l'on discute un peu. Au moins, que l'on se fasse la cour mutuellement. Je ne sais pas si c'est possible, mais si cela ne l'est pas, tant pis ; nous préférons nous passer de rencontre que de ne pas y prendre de plaisir.

Il est aussi possible que d’échangistes décidés, nous devenions, au moins pour cette fois, des mélangistes prudents. Nous voulons faire passer la sensualité et le plaisir en premiers ; la pénétration n'est pas essentielle pour cela.

Signe que mon état d'esprit est très différent de la première fois, aucun des questions précédentes ne me taraude. Non, ce qui m'obnubile actuellement, c'est uniquement la tenue de Mlle Coquelicot. Elle attend de voir mon nouveau costume pour choisir ses vêtements (pin-up, vamp ou simple tenue de soirée ?). Je suis impatient de voir ça...

mercredi 18 mars 2009

lundi 16 mars 2009

Jupe obligatoire

Cette pièce de théâtre, qui se joue depuis au moins un an à Paris, a été diffusée récemment sur Paris Première. Comme son nom l'indique aux initiés, le sujet en est l'échangisme. Ou peut-être pas.

France, le personnage principal, est scénariste de cinéma. Elle est le nègre d'un réalisateur, Bernard, qui est aussi son ex. Il lui a commandé un scénario traitant de la première visite d'un jeune couple dans un club échangiste. Il n'est pas content du résultat, qu'il juge digne d'un film pornographique. Se doutant (avec raison) que France n'a pas l'expérience du libertinage qu'elle prétend avoir, il lui présente donc sa maîtresse du moment, Sharon, qui elle est une habituée.

Ne lisez pas la suite si vous comptez voir la pièce !

Le résumé précédent occupe les dix premières minutes de la pièce. Sharon et France ne s'entendent pas : France veut écrire seule, elle n'a pas envie d'avouer qu'elle ment sur ses sorties en club ; Sharon est une "provinciale" caricaturale : extravertie, sans culture, naïve. Bref bête. (Saviez-vous que l'intelligence est inversement proportionnelle à la distance qui vous sépare de la tour Eiffel. Si, si, c'est même marqué dans Wikipédia, alors.)

Bref, Sharon raconte quand même ses expériences. Poussés par Bernard, ils vont même tous les trois mimer une visite dans un club libertin, avec Sharon en maîtresse de cérémonie. Sa technique d'approche consiste à "draguer la femme, puisque toutes les filles sont bis en club, n'est-ce pas". France est choquée, puis troublée. La scène est jouée avec une finesse digne d'un film en noir et blanc, il est donc impossible de passer à côté de l'évolution de France, qui se fait en l'espace de 45 secondes environ.

On a donc ensuite une histoire d'amour entre France et Sharon, au grand dam de Bernard dont on apprend qu'il n'est très doué au lit de toute façon. France, qui une demi-heure avant voulait écrire seule, offre un stylo à Sharon ; c'est beau parce que c'est symbolique.

Je ne vous raconte pas la fin, c'est à voir.


L'échangisme n'est qu'un des thèmes d'une pièce qui n'en manque pas. Le libertinage est le déclencheur, mais il disparaît à mi-course pour ne plus revenir. La bisexualité féminine prend le relais, relevé in extremis en ménage à trois. En plus de cette exploration du "désir féminin", la pièce s'intéresse aussi au rôle de l'auteur et plus particulièrement du nègre. La chute est d'ailleurs tout à fait dans ce registre. Il y a aussi un faux maître tantrique-vrai voyeur que France contacte par webcam, et qui sert de ressort comique (bof) et de réceptacle à exposition. Enfin, un marivaudage amoureux classique enrobe le tout.

Il y a quand même deux trois choses à sauver dans la pièce :

- La description des clubs est à peu près correcte, et surtout pas négative. Bon, je n'ai pas trouvé le récit de Sharon très cohérent. Elle décrit une partie discothèque assez calme, avec des couples qui s'échangent des regards et discutent paisiblement, puis un comportement en alcôves qui évoque plutôt le gang band, avec une fille isolée autour d'une dizaine de gars.

- Quand Bernard finit par être convaincu que France est libertine (suite à un quiproquo), il est tout émoustillé et tente de la reconquérir. Inversement, une fois Sharon casée avec France, elle est scandalisée par la demande de cette dernière d'aller enfin en club, alors qu'elle lui avait proposé au début de la pièce, quand elles étaient anonymes. Non seulement ces réactions me paraissent bien vues, mais en plus elles sont moins signalées au néon que le reste de la pièce. J'aime bien avoir des choses à comprendre ou à voir de moi-même.

- La pirouette finale est intéressante. Elle aurait presque mérité d'être plus développée. Du coup, on est un peu privé d'une vraie fin.

Jupe obligatoire passe à côté du thème annoncé. Les personnages ne vont pas en club échangiste au cours de la pièce. Un seul sur les quatre y a déjà mis les pieds (quoique j'ai un doute sur Bernard ... peut-être deux). On ne peut pas dire que le thème soit survolé. C'est plutôt qu'il n'est qu'un élément d'un tout plus complexe, et pas forcément très lisible.

jeudi 12 mars 2009

Watchgirls

Watchgirls

Identité compte double ... ou plus ?

Comme nous l'avouons dès notre présentation, nous ne nous appelons pas vraiment Jules et Pénélope. Sans avoir honte de ce que nous faisons, nous n'avons pas envie pour autant de nous exposer que ce soit à des étrangers ici ou à nos amis dans la vraie vie. Si cela venait à se savoir, nous n'en ferions pas un drame, mais cela fait partie de notre vie privée. Après tout, nous ne parlons pas de ce que nous faisons au lit, pourquoi irions-nous dire que nous y sommes parfois plus de deux ?

Bref, quand nous sommes allés au No Comment, la question s'est posée : allions-nous nous présenter sous nos vrais noms ou sous nos pseudonymes ? Comme nous pensions qu'il serait difficile de penser à employer les pseudonymes dans le feu de l'action, nous avons opté pour garder nos vrais prénoms. (En fait, comme nous n'avons quasiment pas parlé à d'autres convives de la soirée, nous aurions pu aussi bien opter pour Casimir et Marmelade.)

Maintenant que nous nous apprêtons à retourner en club, la question se pose de nouveau, avec une difficulté supplémentaire. Nous pourrions faire comme précédemment, mais ... et si nous avions l'envie de garder le contact avec un couple rencontré sur place ? Ce n'est, a priori, pas notre démarche, mais on se sait jamais. Il serait dommage de perdre de vue un couple avec qui nous aurions une grande affinité.

Je ne nous imagine pas donner nos véritables références, du moins dans un premier temps quand on ne connaît pas encore suffisamment les gens. Donc, pas nos vrais mails ou notre téléphone.

Mais est-il sage de donner les mails de Jules ou de Pénélope ? Avons-nous envie que nos partenaires d'un soir lisent ce blog et les commentaires que nous pourrions faire sur eux ? Ou qu'ils nous connaissent intimement à travers notre histoire ? Je ne sais pas.

Faut-il alors se préparer une troisième identité ? Un simple compte mail pourrait suffire. Mais n'est-ce pas beaucoup de subterfuge pour pas grand chose ?

Comment nos lecteurs-blogueurs dans la même situation abordent-ils cette question ? Avez-vous une triple identité ? une double ? ou une seule ?

vendredi 20 février 2009

Faisons le point

Alors bon, d'abord, nous avons franchi le pas. Lorsque je me souviens de mes premières réactions sur le libertinage, je me dis que c'est bien, j'ai su évoluer, et, mieux encore, en profiter. Je ne me suis pas lancée la mort dans l'âme, ni la peur au ventre.

Rien que ça, c'est réjouissant, ne l'oublions pas.

Ensuite, nos rencontres au No Comment m'ont moyennement plu. Je l'ai déjà écrit, je ne reviendrai pas là-dessus, c'était un peu "bourrin". En revanche je conserve un bon souvenir de cette soirée: une nouvelle expérience, ensemble, main dans la main, la conscience de faire complètement confiance à Monsieur Chapeau en acceptant de sauter par-dessus mes dernières hésitations, un endroit qui m'a plu, des gens certes libertins, mais normaux (dans le sens de "comme nous", je crois)...

Le temps passant, j'ai eu envie d'y retourner. Nous en avons discuté, avec Monsieur Chapeau, et je crois que nos attentes sont plus claires, moins ambitieuses. Je veux juste profiter, passer un moment coquin et particulier avec l'homme que j'aime. Pour le reste, on verra bien.

Au travers de ces expériences, de ces discussions, j'ai acquis de la confiance en moi. Je me sens mieux dans ma peau, dans mon corps et dans ma tête. Mais je suis toujours moi. Cela ne m'a pas "changée" dans ce que je suis vraiment.

Cela n'a pas non plus changé notre couple. Nous faisons plus l'amour, avec plus de plaisir encore qu'avant. Mais nous nous aimons, de la même façon. Complètement.

Alors, pour ceux et surtout celles qui hésitent, un petit message: pourquoi pas? Essayez, vous n'êtes obligés à rien. Il existe des endroits, jolis, pas glauques, où le seul but des couples qui s'y rendent est de donner et de recevoir du plaisir. C'est simple, en fait, non?

Personnellement, je n'irais pas pour autant très régulièrement. C'est une cerise sur le beau gâteau qu'est notre histoire, à Monsieur Chapeau et à moi. Mais je suis gourmande. J'aime mieux avec cerise que sans.

samedi 14 février 2009

La fête des amours libertines

Si la Saint-Valentin est la fête des amoureux, qui est donc le saint patron des libertins ? Quand fêterons-nous le plaisir et la sexualité ?

mercredi 11 février 2009

Elles aiment la coquelicot

Aujourd'hui, j'ai une grande question existentielle : pourquoi se trouve-t-il que je me fais draguer par des femmes si facilement ces derniers temps?

Ne vous méprenez pas: je n'ai aucun soucis avec l'homosexualité, masculine ou féminine. Simplement, je m'interroge. Je me souviens que jeune femme, les femmes m'attiraient davantage. Je me faisais déjà aborder régulièrement par des femmes. Ce qui ne m'a jamais gênée, mais je n'ai jamais non plus encouragé ces dames. J'ai longtemps tergiversé sur mon orientation.

Ces questions se sont envolées avec l'arrivée de Monsieur Chapeau, qui est vraiment trop craquant, que j'aime comme une dingue et qui est extraordinaire au lit. Je n'ai pas d'attirance pour les femmes que je croise, mais est-ce parce que je suis hétéro ou parce mon amour pour Monsieur Chapeau prend toute la place dans mon coeur ? (Et pas seulement dans mon coeur, d'ailleurs. Mais je m'égare.) Et si je ne suis pas plus attirée par les hommes que je croise, est-ce parce que je préfère les femmes ou par exclusivité amoureuse ?

Le sujet a pris une autre tournure depuis que nous sommes dans un "esprit libertin". J'ai l'impression de me faire draguer plus souvent, et surtout par des femmes. J'ai eu mon aventure, qui est venue sans que je la provoque. Une amie m'a dit : "si tu n'étais pas mariée, j'aurai juré que tu étais lesbienne." Une autre : "Alors comme ça, tu es mariée, mais tu aimes quand même les femmes ?" Alors je m'interroge: mon attitude est-elle équivoque? Est-ce que j'envoie des "signaux" sans m'en rendre compte ? Les lesbiennes voient-elles en moi un comportement ou une nature qui m'échappe à moi-même ?

En fait je n'ai pas envie d'être une allumeuse. D'où mon interrogation.

Bon bref, quelqu'un a-t-il une réponse à me fournir?

dimanche 8 février 2009

Y retourner ou pas ? (2)

Après Mlle Coquelicot, à moi de répondre aux questions essentielles du libertinage : où, quand pour quoi faire ?

Où ?
C'est vrai que la diminution du stress est le mot d'ordre de notre prochaine sortie. Donc, mieux vaut aller dans un lieu connu. Pour autant, je suis tenté par la soirée spéciale du 14 mars au Château des Lys. C'est une soirée masquée et typée Eyes Wide Shut, c'est-à-dire hommes mystérieux cachés sous des capes et femmes lascives et magnifiques. ( Nous n'avons pas vu ce film qui a pourtant marqué le milieu échangiste pour la beauté de sa scène d''orgie, visible en partie sur le blog de (Liber)tango. )

Cela dit, Mlle Coquelicot m'a dit préférer éviter les soirées à thème pour les premières fois, de peur de multiplier les raisons d'être mal à l'aise (entre le thème et l'affluence supposée). Elle a raison, évidemment. Nous aurons sans doute l'occasion de jouer au Carnaval plus tard.

Quand?
Moi aussi, j'aimerai pouvoir libertiner sur un coup de tête, quand l'envie nous en prend. C'est doublement impossible, à cause des enfants et de l'interdiction que nous nous faisons de sortir (horizontalement) dans notre propre région. Quoique, c'est plutôt doublement difficile qu'impossible. Il doit être possible de saisir certaines occasions. Sans compter que les rencontres privées, hors club, doivent être un peu plus simples à organiser dans l'urgence (même si la majorité finit sans doute en lapin ou sans assez d'affinité pour poursuivre au-delà d'un café). Mais je m'égare, ce n'est pas d'actualité, ni le sujet présent.

Notre première expérience ne m'encourage pas à devenir un libertin "régulier" comme dit Mlle Coquelicot, que ce soit au sens "fréquent" ou au sens "sur un rythme fixé". Par contre, j'ai envie d'essayer à nouveau, justement pour voir si la raison de notre déception est liée à la maladresse de la première fois ou à la nature même du libertinage par rapport à nos attentes. Je ne peux pas encore dire si j'aimerai sortir tous les deux mois ou tous les deux ans. Tout dépend de la qualité de nos futures sorties. Si on s'éclate, je n'ai pas de limite a priori, hors questions pratiques.

Pour quoi ?
Ayant consommé pas mal de mes fantasmes "pressants" la dernière fois (être dans un tel lieu, voir Mlle Coquelicot embrasser une femme, toucher une autre femme, etc), j'ai moins d'attentes pour cette deuxième sortie. Tout ce que je veux, c'est prendre du bon temps, avoir du plaisir éventuellement et faire plus si l'occasion se présente. Notamment, je serais moins réticent à faire l'amour seul avec Mlle Coquelicot si j'en ai envie, sans forcément me réserver en attendant des partenaires de jeu.
Si j'ai un fantasme qui me taraude encore un peu, c'est de voir Mlle Coquelicot faire l'amour avec une femme. J'espère donc qu'elle me laissera l'aider et l'encourager à prendre contact avec une partenaire, du moins si elle en croise une à son goût. Je n'ai aucune envie qu'elle se force pour me faire plaisir, puisque c'est précisément son plaisir et son envie à elle qui m'excite.
J'aimerai aussi toucher un homme, mais c'est plus compliqué qu'entre femmes. Je ne sais pas si j'oserai en club avec des inconnus dont je ne connais pas déjà l'orientation. En plus, Mlle Coquelicot n'est pas trop chaude pour que je vive cette aventure.


J'ai lu récemment que ce n'est pas le libertinage qui rapproche les couples, mais le dialogue nécessaire à ce libertinage (je paraphrase). Je trouve cela très juste. Notre expérience libertine en elle-même n'a pas eu un impact considérable sur notre vie. Par contre, nous avons énormément parlé, partagé nos doutes et nos envies, faits des projets. Tout cela a renforcé notre amour l'un pour l'autre.
J'ai un peu l'impression d'être revenu à nos premières années de ce point de vue. Non pas que l'intensité de nos sentiments ait baissé avec les années, mais ils se manifestent plus ardemment, avec une impétuosité que j'associe à la jeunesse. Ainsi, nos journées sont pleines de tendresse et de passion, de pensées amoureuses et de désir. Nous sommes également plus démonstratifs entre amis et en public, par des bisous, des câlins et des mots tendres (et parfois des blagues plus osées qu'à l'habitude !). Les mauvais côtés de ces années en moins. La maladresse des débuts, les doutes sur le futur, les situations précaires : tout cela n'est pas revenu, heureusement !

D'une certaine façon, nous vivons un âge d'or personnel... Merci à toi, Mlle Coquelicot !

Je t'aime.

samedi 7 février 2009

Y retourner ou pas ? (1)

Récemment, comme Monsieur Chapeau l'a écrit, nous avons discuté de re-libertiner.

Où?
Ca, c'était facile. En fait nous aimons bien le No Comment, et connaître déjà l'endroit permet de diminuer le stress.

Quand?
J'ai cru au départ que Monsieur Chapeau voulait devenir "régulier" de ce genre d'expérience. Je n'en ai pas envie. Je préférerais ne pas avoir de cadence, d'habitude, y aller quand nous en avons envie. Bon, techniquement ce n'est pas possible simplement, mais on peut essayer de s'en rapprocher.
J'avais mal compris, en fait. Il faut que j'arrête d'interpréter et que j'écoute simplement. D'autant que Monsieur Chapeau est quelqu'un de remarquable et il est extraordinairement à mon écoute, même quand je ne dis rien. C'est beau, l'amour.
Dans un avenir proche, donc. D'accord.

Pour quoi?
Par rapport à moi, dans un premier temps. Je ne sais pas ce que j'attends. L'expérience de la dernière (et première) fois m'a un peu refroidie. Je me demande si je chercherai à aller aussi loin. Si ça se présente et que le courant passe, ok. Mais je serai plus exigeante: je veux de la sen-su-a-li-té. Pas juste du rentre-dedans (oh, la classe, l'expression!)
Par rapport à Monsieur Chapeau: nous en reparlerons, j'imagine. Je n'ai aucun souci de jalousie (c'est surprenant, d'ailleurs). Je veux juste qu'il en profite, qu'il soit heureux de ces moments.


Je suis heureuse de cette nouvelle dimension dans notre vie. C'est un grand bouleversement pour moi, pour des raisons plus ou moins compliquées. Mais surtout c'est une réussite. Nous sommes encore plus proches qu'avant. J'ai tout le temps envie de Monsieur Chapeau, et nos ébats sont magnifiques et baroques. Je me sens encore plus proche de lui, dans mon âme. Nous étions déjà assez fusionnels, nous le sommes encore plus.
J'ai pris confiance en moi, aussi. Je me sens plus attirante, plus sûre de moi.
Ca va plutôt bien, donc.

Il faudrait juste que de temps en temps nous résistions à nos pulsions, histoire de dormir un peu...

( Mais non, Monsieur Chapeau, je plaisante... )

mardi 3 février 2009

Bilan de janvier 2009

Chaque nouvelle année ou presque, je me dis qu'il serait amusant de compter nos ébats, pour voir notre score réel sur l'année. Chaque année ou presque, quelques jours passent, je ne note rien et il est rapidement trop tard. Et je me dis que, de toute façon, cette idée est un peu saugrenue, voire pas très maligne.

Cette année, sur bien des points, est différente. Sachant que nous allions libertiner, j'étais plus motivé pour prendre des notes dans mon calepin. En voici le résultat.

Nous avons fait l'amour 16 fois en janvier. La première fois juste après le réveillon de l'an, pour fêter la nouvelle année. (Techniquement, c'était le 1 janvier ; on peut aussi voir ça comme la nuit du 31, ce qui nous descendrait à 15.) Une fois au No Comment (entre nous ; je ne compte pas notre mélange avec Charlotine et Ernestin, ou quels que soient leurs noms, puisque nous ne nous sommes pas présentés). Une fois au milieu de la nuit, comme je l'ai déjà raconté. Je ne vais pas vous imposer la litanie du reste, mais chacun de nos ébats fut aussi agréable que mémorable.

Nous avons aussi joué avec nos cadeaux de l'an : des menottes, des chevillotes (des menottes pour chevilles quoi), un drap de vinyle, un nouveau michet en forme de dague, un collier et une laisse. Mlle Coquelicot savait que j'avais fait une commande chez Démonia, mais ignorait son contenu. Voilà le message que je lui avais laissé le matin :

Ce soir, nous jouons à monsieur et sa poupée. Dès les enfants couchés, tu deviens ma poupée. Prends un bain, rase-toi, maquille-toi, mets des sous-vêtements coquins (pas de culotte), des escarpins et un manteau long. Descends me voir.
La poupée doit suivre certaines règles. Elle baisse les yeux en ma présence. Elle ne parle que pour me répondre. Elle m'appelle monsieur. Elle est docile, ne prend pas d'initiative, mais suit les consignes avec enthousiasme. Elle accepte tout sans discuter, sous peine d'être punie.
Si à un moment, tu veux arrêter le jeu, dit juste "Madagascar".

J'avais prévu de l'attacher aux quatre coins du lit, de la caresser partout, de la frapper doucement avec nos jouets et de la faire jouir plusieurs fois, sans qu'elle puisse m'en empêcher (ce qu'elle fait d'habitude en me demandant de la prendre).
Bon, c'était une première expérience, et elle s'est plus ou moins bien déroulée. Mlle Coquelicot était tendue, l'inquiétude de ne pas savoir ce qui allait arriver (et comment elle allait réagir) prenant le pas sur le plaisir de ne pas savoir ce qui allait arriver. De mon côté, j'étais aussi assez nerveux. Bref, les rôles de monsieur et de la poupée n'ont pas été tenus de façon très rigoureuse. Nous avons plutôt été M. Chapeau et Mlle Coquelicot dans leurs rôles naturels.
Le meilleur achat est sans doute la dague, dont les deux extrémités ont eu l'air de donner beaucoup de plaisir à Mlle Coquelicot. Pas au point de la faire jouir, mais je la sentais à la limite. Voir les muscles de ses cuisses et de son ventre tressaillir à chaque aller-retour était très satisfaisant. J'ai hâte de la réutiliser sur elle ou qu'elle s'en serve sur moi.

Notre plus longue période d'abstinence a été de 8 jours, pour cause de maladies enchaînées. La plus courte d'une nuit.

J'hésite à poursuivre mes notes en février. Mlle Coquelicot, qu'en penses-tu ?

lundi 2 février 2009

La question de la fréquence

Lors de nos négociations libidineuses, une interrogation revient souvent chez Mlle Coquelicot : "mais on ne fera pas ça trop souvent, hein ?". Elle s'inquiète que notre sexualité actuelle se trouve bouleversée par la pratique nouvelle que je lui propose (que ce soit les films pornos, la sodomie ou le libertinage). En fait, le fond de son inquiétude est sans doute ailleurs.

Mlle Coquelicot n'a qu'un défaut, le manque de confiance en soi. Sur le plan sexuel par exemple, elle a peur de ne pas me satisfaire. Elle se dit que je lui cache mes véritables envies, que je suis en fait insatisfait de nos rapports et d'elle.

Evidemment, c'est faux. Enfin, évidemment pour moi qui suis dans ma tête, ça ne fait jamais de mal de le lui rappeler (Mlle Coquelicot, tu es boooonne !). Si je lui propose de nouvelles choses, ce n'est pas que je suis insatisfait, mais au contraire, qu'étant satisfait et heureux en ménage avec elle, j'ai envie d'aller de l'avant, d'essayer de nouvelles choses, bref de m'amuser.

Car, ce qui est vrai, c'est que j'ai un potentiel fort développé pour les envies et les fantasmes. Et ce développement paraît ne pas connaître de limites, ce qui embête Mlle Coquelicot. Elle aimerait savoir jusqu'où je compte remplir le tonneau, quand elle pourra s'asseoir et souffler en se disant que cette fois, il est enfin plein et que je ne lui sortirai pas une nouvelle pratique de sous mon chapeau éponyme.

Ce à quoi je lui réponds invariablement que j'attendrai encore un peu avant de lui demander de faire l'amour avec un poney mort.

Mais, plus sérieusement, nous touchons là à une différence essentielle entre nos libidos. Ou, du moins, à la façon dont nous vivons nos libidos. La mienne est en perpétuelle expansion. Quand à Mlle Coquelicot ... eh bien, en fait, c'est pareil, mais avec deux pas de retard sur moi. Car sa libido à elle aussi est en perpétuelle expansion. Oh oui. Elle est bien obligée, la pauvre.

Sauf que ... je crois bien que ça lui plaît pas mal au final. La plupart de nos expérimentations se sont bien déroulées, elles n'ont pas monopolisé notre champ érotique : elles l'ont enrichi. Et je ne suis pas le seul à proposer une sodomie ou un porno. Ces envies font partie de son lexique de boudoir.

Peut-être est-ce cela en fait qui l'effraie ? Se découvrir elle-même, avoir à faire de la place dans sa tête pour de nouvelles pensées, de nouvelles envies. Je ne sais pas.

Bref, tout ça pour dire que cette question s'est posée aussi lors de nos discussions sur le libertinage. Elle voulait s'assurer que nous ne ferions pas ça trop souvent. J'ai donc répondu que je ne comptais pas y aller plus d'une ou deux fois par an, ce qui correspond grosso modo à la fréquence de nos autres activités coquines exotiques.

Ce que je n'avais pas prévu, c'est que notre activité jambe-en-l'airesque a connu un véritable boom depuis fin 2008 (peut-être est-ce inversement proportionnel à l'état de la finance mondiale ?) En terme de sexe, nous avons épuisé en janvier l'équivalent de plusieurs mois de 1999 ou 2002 (années choisies au hasard total). L'envie de refaire "ça" revient donc aussi plus vite que prévu.

Honnêtement, je savais bien que j'avais toutes les chances de vouloir regoûter au libertinage avant elle. Je m'attendais à attendre, comme j'ai parfois attendu pour le reste. Sachant que cela viendrait naturellement à l'occasion. Mais il y a maintenant dans notre couple une autre nouveauté capitale, c'est la totale franchise que nous avons l'un pour l'autre. Alors que j'hésitais auparavant à demander à Mlle Coquelicot ce qui me faisait envie, de peur de la vexer, ou pire de justifier ces craintes, je peux aujourd'hui (et notamment grâce à ce blog), lui dire que oui, j'aimerai beaucoup aller en club plus souvent que ce que je pensais.

Oh, pas beaucoup plus. De toute façon, nos finances ne nous le permettent pas (garde des enfants + 150k de voiture + hôtel + club + WE de shopping à Paris + 150k de voiture + cadeau pour se faire pardonner des enfants = beaucoup). Sans compter la fatigue. Mais un peu plus qu'une ou deux fois par an, ce serait chouette. Surtout pendant cette période de découverte.

Bien sûr, la franchise n'a de sens que si elle s'accompagne de compréhension de ma part. Si Mlle Coquelicot ne veut pas retourner en club bientôt ou trop souvent ou même du tout, je comprendrais. Si si. Je ne suis pas devenu un monomaniaque des baises plurielles. Il lui suffit de me le dire et nous en discuterons.

jeudi 29 janvier 2009

Point de vue de Pénélope (4) : Conclusion libertine

Nous nous sommes déshabillés, touchés, caressés. J'ai d'abord échangé des caresses avec la femme. Ce n'était pas désagréable, mais elle faisait preuve d'assez peu de douceur, elle aussi; je m'attendais à plus de sensualité, et j'ai plutôt trouvé du sexe "cru". Avec l'homme, même chose, globalement. Pas de chance?

Monsieur Chapeau la caressait aussi, puis l'a léchée. Je m'attendais plus ou moins à devenir dingue de jalousie à ce moment-là, mais non. Après avoir demandé à l'homme de mettre un préservatif (personne n'est donc au courant que le sexe oral est aussi vecteur de risque?), je l'ai sucé.

Pour finir, l'homme a joui avec sa femme, puis Monsieur Chapeau et moi ensemble. Nous nous étions mis d'accord pour échanger mais l'homme a joui plus tôt que prévu. Ca m'allait bien ainsi.

Nous avons eu de la chance de pouvoir réaliser ce fantasme. Mais je suis surprise par le manque de douceur de tous ces gens, par leur manque d'érotisme. Je ne suis pas en sucre, j'aime aussi les étreintes passionnées et intenses. Mais j'aime aussi qu'on me caresse, je ne me réduis pas à un sexe et ce n'est pas en s'agitant sans méthode sur ma chatte qu'on me fait parvenir à l'orgasme... Suis-je si difficile? Franchement je ne crois pas.

Je ne sais pas si nous retournerons dans un tel lieu. Probablement, surtout si Monsieur Chapeau en a envie. Au moins je saurai mieux à quoi m'attendre. C'était une expérience agréable, excitante et nouvelle, mais aussi fatigante et, par certains côtés, pas à la hauteur de ce que j'avais imaginé.

Mais je l'ai fait, nous l'avons fait. Dans le fond cela m'arrange bien que ce n'ait pas été extraordinaire; je n'avais pas envie de devenir une fidèle de l'échangisme.

Je me suis aussi rendu compte que les femmes m'attiraient moins que prévu. Il faut dire que les deux femmes que j'ai touchées pendant la soirée n'étaient pas "mon type".

Revenus chez nous, j'ai mis un peu de temps à cesser d'avoir mal (bande de brutes! On ne me fera pas croire que c'est normal...). Heureusement, Monsieur Chapeau me fait tourner la tête si fort que rapidement nous nous sommes retrouvés enlacés... Et là, ouahou... C'est autre chose, quand même...

mercredi 28 janvier 2009

Point de vue de Pénélope (3) : Errances et doutes

Après cette expérience curieuse, qui s'est achevée assez abruptement (le couple est reparti, voilà. Ils sont retournés danser.), nous sommes retournés dans la salle principale à notre tour.

Nous avons discuté, passé le temps, attendu, vaguement angoissée par l'idée de ne pas pouvoir réaliser le fantasme pour lequel nous étions venus, pour ma part.

Nous avons fini par retourner de l'autre côté. C'était beaucoup plus "animé", et beaucoup de couples faisaient l'amour sur le grand lit. Côte à côte, toujours. Quelques-uns interagissaient vaguement, mais juste comme s'ils s'assuraient de la présence réelle de leurs voisins.

Nous sommes allés tous les deux dans une alcôve et Monsieur Chapeau m'a caressée. Sous le regard de voyeurs, mais personne n'est entré.

Plus tard, Monsieur Chapeau a abordé un couple en les invitant à nous rejoindre dans une alcôve. La femme a semblé presque effrayée. Je me demandais si ce genre de communication, un peu directe en regard du reste des interactions sociales de l'endroit, était "le genre de la maison". Plus tard, j'ai compris que l'initiative de Monsieur Chapeau avait été une excellente idée, et que peut-être nous serions repartis sans "concrétiser" sinon.

Nous avons continué de nous promener dans les salles, puis finalement nous sommes retournés dans une alcôve tous les deux. J'avais envie de Monsieur Chapeau, et tant pis si personne ne voulait partager. Mais lorsqu'il m'a enlevé mon haut puis mon soutien-gorge, le couple auquel il avait parlé est repassé, s'est arrêté et est entré. Ma poitrine s'est sentie flattée... Ils ont fermé la porte derrière eux.

Ouf et argh...

mardi 27 janvier 2009

Point de vue de Pénélope (2) : Observation et plus

Quelques couples ont plus retenu mon attention que d'autres, deux ou trois peut-être. Peu d'hommes m'ont attirée (un ou deux), mais je m'en doutais. Pardon de l'offense, messieurs, mais Monsieur Chapeau n'est pas n'importe qui...

Les femmes me plaisaient plus. Belles, souriantes ou intimidées, joliment vêtues, manifestement amoureuses de leur compagnon, ce qui m'a rassurée. J'ai été frappée par l'appartenance visible à des milieux sociaux dits "intellectuels".

Plusieurs personnes ont commencé à danser. Je me serais bien jointe à elles, mais je n'ai pas osé: nous étions assez peu nombreux, et ils étaient encore moins à occuper la piste de danse. Et puis j'avais l'esprit trop occupé par tout le reste: qu'allait-il se passer? Comment , quand?

Nous avons fait quelques allers et retours entre la salle principale et les alcôves. Quelques couples y étaient aussi, mais entre eux. Nous avons peut-être mal interprété certains regards ou attitudes d'éventuels camarades de jeu, mais au final, la première approche était plutôt décevante et je me demandais s'il allait se passer quelque chose pour nous ce soir-là.

Voilà qui m'a surprise, d'ailleurs: la majorité des couples qui étaient là sont restés entre eux. Côte côte, mais entre eux. Je n'en vois pas très bien l'intérêt. Chacun ses fantasmes, bien sûr. Disons que le "à-côté-isme" ne me renverse pas.

Et puis finalement, toujours en scrutant les attitudes et les regards, nous nous sommes retrouvés à trois couples dans une alcôve. D'abord, nous avons "loupé" un contact. Ou pas, qui sait? Puis un couple s'est approché de nous et la femme et moi avons commencé à nous caresser. Puis l'homme m'a touchée aussi. Il se tenait contre sa compagne de telle façon que je ne pouvais pas la toucher comme j'aurais voulu. Ce premier contact m'a semblé plus facile que prévu: je n'ai pas eu de répulsion ou d'angoisse à toucher cette femme. Une femme, plus loin, faisait une fellation à un homme qui me caressait les jambes.

Mais deux choses m'ont déplu: d'abord, ils ne se sont pas assez intéressés à Monsieur Chapeau. Or, je venais en couple, pour avoir du plaisir avec Monsieur Chapeau.

Et puis l'homme qui m'a touchée ne m'a pas caressée. Il m'est même apparu comme assez primitif dans ses manières, et ne m'a pas donné de plaisir. Je ne suis pas une poupée gonflable. J'ai des terminaisons nerveuses, même dans les recoins plus sombres de mon anatomie.

Non mais.

lundi 26 janvier 2009

Point de vue de Pénélope (1) : Commentaires sur le No Comment

Le No Comment, c'est beau. Tout est étudié pour flatter le regard et je me suis sentie bien en arrivant dans la grande salle. Un peu baroque, peut-être, mais c'est comme ça que je l'imaginais. L'accueil m'avait bien plu, aussi. Simple, direct et sympathique de façon naturelle.

La salle était vide ou presque. De la musique pas trop mal choisie, des bonbons, des petits fours (je suis gourmande, et pas seulement de Monsieur Chapeau). Et personne. A part nous, personne.

Je n'étais pas si mécontente que la salle soit vide ou presque: nous avons pu visiter les lieux à notre aise, alors qu'ils étaient encore tranquilles. Je croyais que je me sentirai hors de mon élément, décalée. Mais pas tant que ça. Je ressentais une certaine appréhension, bien sûr, mais rien d'inhibant. Et puis Monsieur Chapeau était là, à me tenir la main, et je lui offrais enfin ce qu'il attendait depuis longtemps, ce qui me rendait vraiment heureuse (oui, je suis amoureuse, aussi. De Monsieur Chapeau. Mais vous aviez deviné, peut-être?). Etre là était aussi une victoire sur moi-même: j'avais surmonté mes peurs, les blocages et les complexes qui m'avaient toujours fait refuser; en fait je n'étais pas là QUE pour Monsieur Chapeau, mais aussi pour moi. C'était énorme, et je n'en reviens toujours pas.

Nous avons pris un verre et attendu. Assez rapidement d'autres couples sont arrivés. Nous étions peut-être peu par rapport aux habitudes de l'endroit, mais c'était suffisant pour moi... Les couples s'observaient, se lançaient quelques regards lourds de sous-entendus assez indécryptables. Premier problème: les codes sociaux, c'est lourd. A chaque endroit ses codes, d'accord. Mais alors fournissez-nous un mode d'emploi, s'il vous plaît!

vendredi 23 janvier 2009

Erreur sur le halètement

La nuit est bien avancée, mais nous ne dormons pas. Morphée se refuse à nous, cet allumeur qui nous a bien chauffés toute la journée ! A côté de moi, j'entends Mlle Coquelicot qui halète tout doucement et des bruits de frottement. Puis plus rien. Puis cela reprend, un peu plus intensément, tout en restant très discret. Je ne réagis pas, de peur de l'arrêter dans ce que je pense être une activité fortement érotique à mes yeux (enfin, plutôt à mes oreilles, parce qu'il fait fin noir).

Après un halètement plus fort que les autres, elle s'arrête. Je suis tout chose. Si elle a déjà joui, elle ne voudra peut-être plus de mes caresses ? Sinon, elle en sera sans doute reconnaissante ... Que faire ? Bon, la chair prend le dessus et je tends la main vers elle. Une caresse en entraîne une autre, plus une troisième, rapidement assez précise. En moins de temps qu'il en faut pour le taper sur un clavier, nous nous retrouvons nus et imbriqués l'un dans l'autre.

Je m'abats de mon côté du lit, apaisé. Mlle Coquelicot se tortille, puis se lève pour sauter sur place. Elle a une crampe à la jambe, ce qui lui arrive souvent en position allongée.

Mais ...

Alors, les halètements de tout à l'heure ? Etait-ce ce que j'ai cru, ou l'expression de la douleur due à sa crampe ? Et les frottements, c'est qu'elle se massait le pied ou une partie plus tendre de son anatomie ?

Ah, mince.

J'hésite à poser la question, mais ce n'est pas le moment. Maintenant, dodo !

jeudi 15 janvier 2009

Première soirée libertine (5) : Départ et réflexions

Nous nous sommes bien amusés avec ce couple. Cependant, je n'ai jamais bandé convenablement ou durablement, à part à la toute fin quand j'étais en Pénélope.

Au final, l'expérience était bien au-deçà de mes attentes. Je m'attendais à ce que l'excitation de la situation et de la découverte de nouveaux corps compense le manque de familiarité des partenaires. Ce ne fut pas du tout le cas. La baise en club échangiste est une affaire de bourrins. Les personnes sont réduites à des sexes et des seins. Les caresses n'ont aucune subtilité et aucune tendresse. On est loin de la fête des sens et de l'explosion de plaisir que Pénélope et moi connaissons dans l'intimité.

Alors certes, dans un club, il n'y a ni amour ni habitude entre les partenaires, mais cela n'empêche pas l'érotisme, la douceur ou même la technique. La pauvre Pénélope, qui n'aime pas que l'on pénètre son sexe avec des doigts, s'est vue infliger cette caresse par nos quatre partenaires, à l'exclusion de toute autre. Elle a eu beau retirer leurs mains, ils sont revenus à la charge exactement de la même manière.

Résultat, son sexe est encore douloureux un jour après, et elle n'a pas du tout envie de pénétration, alors que j'aimerai justement jouir avec elle maintenant que nous sommes rentrés dans notre nid d'amour.

Je regrette également l'absence de préservatifs dans les alcôves (il semble qu'il faille les demander au bar, mais je ne l'ai vu indiqué nulle part) ou l'air sidéré qu'on eut nos partenaires lorsque j'ai expliqué que nous ne pratiquons pas la fellation sans préservatif (j'en avais acheté à la fraise et à la banane tout exprès).

Bref, je suis sorti du club avec un mélange d'exaltation et de dépit. Nous avons discuté sur le chemin du retour de ce que nous avions vécu, de ce que nous avions fait et de ce que nous n'avions pas fait, sur les efforts que nous avions fait pour en arriver là et le plaisir assez réduit que nous en avions tiré. Sur le coup, nous étions plutôt peu enclins à retourner en club avant longtemps.

Une semaine plus tard, notre intimité retrouvée, les quelques points noirs oubliés et nos attentes remises à niveau, notre sentiment est plus positif. Après tout, c'était notre première expérience (vu leur hésitation, c'était peut-être aussi le premier échange de nos partenaires) et les premières fois sont toujours délicates.

Avec le recul, notre soirée s'est plutôt bien passée. La caissière elle-même nous a dit en partant que la soirée avait été calme. C'est vrai qu'à part nous, je n'ai pas vu d'autres échanges (mais des gens se sont enfermés dans la salle aux miroirs, et puis, je n'étais pas partout). Nous avons donc eu de la chance de faire partie des quelques actifs !

J'espère que notre prochaine sortie en club se passera au moins aussi bien.

mercredi 14 janvier 2009

Première soirée libertine (4) : Cette fois c'est la bonne

Dépités, nous retournons dans la salle principale. Que venait-il de se passer ? Etait-ce cela le libertinage ? Utiliser autrui comme un objet, prendre sans donner ? Où était l'échange ?

Nous restons là un moment, observant les couples autour de nous. Il n'y a toujours aucun signe de séduction ou d'acoquinage entre les couples. Assis deux par deux, dansant deux par deux. Pas de regards, et pourtant, j'essaye d'en lancer ! Je suis d'ailleurs beaucoup moins difficile qu'en début de soirée.

Puis, je me rends compte que la piste de danse s'est vidée. Selon la mécanique des fluides, les alcôves doivent s'être remplies. Les petites salles sont vides. Par contre, le grand lit a du succès. Plusieurs couples sont allongés, madame suçant monsieur ou monsieur léchant madame. Aucun échange évidemment.

Ah si, un des hommes seuls a fini par réussir par s'incruster auprès d'un couple. Il n'a toutefois qu'un petit rôle, se contentant de caresser un sein pendant que le couple s'amuse à deux.

D'autres couples, dont nous faisons partis, sont répartis sous les arcades, regardant la scène qui avait quelque chose de fascinant. Je n'y pense que maintenant, mais nous avons été surpris par l'âge et l'apparence de la majorité des couples, dans la trentaine et souvent assez mignons.

Nous ne savons plus quoi faire. Pénélope glisse la main dans mon pantalon, mais je ne réussis pas à bander. Nous étions dans un club échangiste sans échangistes. En dehors de notre expérience précédente, que je n'ai pas vraiment appréciée, nous n'avions pas vu de groupe se former.

Poussé par l'envie et l'exaspération, je me suis résolu à tenter quelque chose. Un couple de mateurs avait attiré mon attention. Après les avoir montrés à Pénélope, je leur demande directement s'ils seraient intéressés par un tour en cabine avec nous.

La femme répond, avec un air un peu affolé, qu'ils se baladent pour l'instant. Je leur souhaite bonne balade avec le sourire et nous faisons demi-tour. Haussant les épaules, nous entrons dans une cabine seuls, en laissant la porte ouverte. Je lèche Pénélope en la chargeant de surveiller la porte et les couples qui pourraient s'y présenter.

Mais elle jouit sans que personne ne nous rejoigne. J'étais pour ma part réticent à jouir avec elle, sachant que cela couperait toute chance d'échange par manque de moyen. Nous attendons encore un peu, retournons voir l'action sur le grand lit, désespérément composée de duos (de jolis duos cela dit). Excité par ces corps et ces halètements, je ramène Pénélope dans la cabine, et je m'installe pour qu'elle me suce.

La porte est toujours ouverte. Le couple que j'avais abordé passe dans un sens, puis dans l'autre, le monsieur s'arrête quelques instants pour nous regarder, puis c'est le tour de la dame. Pour les chauffer, je dénude les seins de Pénélope, qui sont très beaux. Quelques instants plus tard, ils entrent dans la cabine et ferment la porte derrière eux.

Glups...

mardi 13 janvier 2009

Première soirée libertine (3) : Premier contact

Pénélope s'est allongée dans la pièce où nous avons fait chou blanc. Je lui caresse les seins et les jambes, remontant sa jupe du même coup. Pour l'instant, nous sommes seuls.

Un couple entre. La pénombre fait que je ne les reconnais pas. La femme s'approche de Pénélope et lui prend le mollet, en la regardant d'un air interrogateur. Pénélope ne bronche pas ; au contraire, je crois qu'elle pose sa main sur celle de la nouvelle venue. Pour la suite, je ne saurais même pas dire exactement dans quel ordre les choses se sont déroulées tellement tout a été vite.

Pénélope et la femme s'enlacent et s'embrassent. C'était très beau, une scène que j'attendais depuis longtemps et à la hauteur de mes espérances. Hélas, gâchée par le fait qu'elle a duré très peu de temps et que j'étais occupé à penser "oh là, oh là, oh là, qu'est ce qui se passe".

L'homme, qui tenait sa femme par la taille, caresse Pénélope. Il l'embrasse à pleine bouche, ce que j'ai trouvé aller un peu vite en besogne.

Je reste d'abord à l'écart, intimidé et respectant naïvement le principe de précaution libertin que j'avais cru s'appliquer en ces lieux : ne rien faire qui n'est été accepté par l'autre. Me rendant compte qu'une main sur la cuisse donne visiblement à ce couple un droit de cuissage total sur ma femme, je me mêle au jeu, assez timidement je dois bien le dire.

J'ai donc pu caresser les jambes de notre partenaire, sans doute un sein (je n'en suis même plus sûr) et je l'ai embrassée.

Ni Pénélope ni moi ne pouvons accéder à son sexe, que l'homme protège solidement de sa cuisse. Je crois l'entendre dire "plus tard". Par contre, ils assaillent tous les deux le sexe de Pénélope, apparemment sans ménagement ou subtilité.

Pendant ce temps, deux autres couples se sont installés de part et d'autre de nous quatre, à environ un mètre de distance. Tous deux sont constitués d'une très jolie jeune fille et d'un homme rondouillard ne me faisant aucune envie. Ils nous regardent à l'affût d'une place qui se libère.

Toujours dans le même temps, trois personnes sont entrées dans la pièce. Debout, elles nous mâtent. Il y a là au moins un des hommes seuls qui ont vadrouillé dans le club durant toute la soirée. Je ne saurais dire si les deux autres étaient un couple ou deux autres hommes, je n'ai pas eu le temps de les regarder ...

La situation de notre quatuor devenait extrêmement frustrante. L'homme et la femme ne s'occupaient que l'un de l'autre, ne gardant qu'une main libre pour caresser Pénélope. Ou plutôt pour lui mettre une main dessus en guise de marque de territoire et, j'imagine, de source d'excitation.

Bref, il était clair qu'ils étaient là pour eux, pas pour un échange, et que nous n'étions que des accessoires. Quelques minutes après leur arrivée, ils se sont levés (il faut dire qu'ils s'étaient installés un peu brutalement, écrasant une jambe de Pénélope). Un couple opportuniste a profité de l'occasion pour s'attaquer à la femme, qui s'est laissée faire.

Pénélope et moi ne savions que faire, et n'avons donc rien fait. Un moment plus tard, ils n'étaient plus là, mais je n'ai pas le souvenir de les voir partir. Pénélope m'a dit : "Un homme me tient la jambe". C'était l'un des rondouillards. Nous sommes partis à notre tour.

lundi 12 janvier 2009

Première soirée libertine (2) : Manoeuvres d'approche

Pénélope avait vu un couple nous regarder à la dérobée au début de la soirée. Lors de l'une de nos expéditions dans les coins, nous les trouvons dans une grotte fermée par une grille. Nous les regardons, puis nous reprenons notre tour. Un instant plus tard, la grotte est vide et nous y entrons. Cette fois, ce sont eux qui passent et nous regardent, puis repartent. S'est-il passé quelque chose ?

De retour dans la salle principale, nous nous asseyons près d'eux. L'homme et moi échangeons quelques regards. Il se serait bien passé quelque chose ! Ils se lèvent, et il me jette un dernier regard avant d'entrer dans le couloir des alcôves. Je prends Pénélope par la main et nous y allons à leur suite. Ils sont serrés contre un mur. Nous nous enlaçons à proximité, ne sachant pas comment se passe la suite. Sauf que nous nous rendons compte qu'ils sont déjà en train de faire l'amour entre eux. Nous avaient-ils seulement vus ?

Nous nous rendons dans une salle s'ouvrant vers leur position, dans l'espoir de les attirer vers nous, mais ils ne bougeront pas. D'ailleurs, je ne crois pas les avoir revu par la suite. Ils avaient eu ce qu'ils voulaient, même si je n'ai aucune idée de ce que c'était.

dimanche 11 janvier 2009

Première soirée libertine (1) : Arrivée

Nous avons donc vécu notre première expérience libertine. Le moins qu'on puisse dire est que nos sentiments sont mitigés. Domine tout de même le soulagement d'avoir enfin derrière nous une chose qui nous occupe l'esprit depuis des semaines, et qui est là en filigrane depuis des années. Pénélope est contente de me l'avoir offerte, je suis content de l'avoir vécue. Mais nous sommes aussi un poil déçus sur le fond.

Reprenons au début. Nous sommes arrivés au No Comment assez tôt, la salle était vide à part deux personnes au bar. Nous en avons profité pour visiter les lieux, que nous connaissions déjà par l'intermédiaire du site du club et par les descriptions des Liaisons dangereuses. Donc, une piste de danse entourée de chaises et de divans et flanquée d'un bar. Dans un recoin, l'entrée des "coins câlins" (quel euphémisme idiot ; je parlerais d'alcôves dans la suite si cela ne vous fait rien), dont la pièce maîtresse est un grand lit assez large pour accueillir une huitaine de couples.

Nous attendons en sirotant nos boissons, légèrement inquiets que la soirée se passe en comité réduit. Les couples arrivent peu à peu ; ils ne seront jamais très nombreux (autour de 20), mais ce n'est pas plus mal pour une découverte. Il y a aussi quelques hommes seuls, malgré les critères d'entrée du club. Visiblement amis des patrons, j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'employés ou de "gardiens" tournant dans les salles pour vérifier que tout se passe bien.

Une fois tout le monde installé sur sa chaise (la piste de danse est longtemps restée vide, à part pour une habituée aux seins nus tentant de mettre de l'ambiance), il règne un climat étrange. Nous sommes tous là, du moins le pensais-je, pour la même chose : baiser ensemble. Mais il n'y a aucun contact entre les couples. Pas de discussions, pas de gestes, pas de regards. Le même flottement règne dans les alcôves. Les couples se tournent autour, se chauffent l'un l'autre, mais ne font aucun signe clair (ou discret) de connivence avec d'autre couple.

J'ai ainsi cru au début avoir potentiellement loupé des contacts par manque d'inititiave. Si des gens s'installent dans la même pièce que nous et se pelotent, est-ce un appel à se que l'on s'approche ? Après tout, nous sommes dans un club échangiste, donc il devrait bien y avoir échange au bout d'un moment, non ?

Eh bien non. Enfin si, mais beaucoup moins que ce que je pensais.