jeudi 15 janvier 2009

Première soirée libertine (5) : Départ et réflexions

Nous nous sommes bien amusés avec ce couple. Cependant, je n'ai jamais bandé convenablement ou durablement, à part à la toute fin quand j'étais en Pénélope.

Au final, l'expérience était bien au-deçà de mes attentes. Je m'attendais à ce que l'excitation de la situation et de la découverte de nouveaux corps compense le manque de familiarité des partenaires. Ce ne fut pas du tout le cas. La baise en club échangiste est une affaire de bourrins. Les personnes sont réduites à des sexes et des seins. Les caresses n'ont aucune subtilité et aucune tendresse. On est loin de la fête des sens et de l'explosion de plaisir que Pénélope et moi connaissons dans l'intimité.

Alors certes, dans un club, il n'y a ni amour ni habitude entre les partenaires, mais cela n'empêche pas l'érotisme, la douceur ou même la technique. La pauvre Pénélope, qui n'aime pas que l'on pénètre son sexe avec des doigts, s'est vue infliger cette caresse par nos quatre partenaires, à l'exclusion de toute autre. Elle a eu beau retirer leurs mains, ils sont revenus à la charge exactement de la même manière.

Résultat, son sexe est encore douloureux un jour après, et elle n'a pas du tout envie de pénétration, alors que j'aimerai justement jouir avec elle maintenant que nous sommes rentrés dans notre nid d'amour.

Je regrette également l'absence de préservatifs dans les alcôves (il semble qu'il faille les demander au bar, mais je ne l'ai vu indiqué nulle part) ou l'air sidéré qu'on eut nos partenaires lorsque j'ai expliqué que nous ne pratiquons pas la fellation sans préservatif (j'en avais acheté à la fraise et à la banane tout exprès).

Bref, je suis sorti du club avec un mélange d'exaltation et de dépit. Nous avons discuté sur le chemin du retour de ce que nous avions vécu, de ce que nous avions fait et de ce que nous n'avions pas fait, sur les efforts que nous avions fait pour en arriver là et le plaisir assez réduit que nous en avions tiré. Sur le coup, nous étions plutôt peu enclins à retourner en club avant longtemps.

Une semaine plus tard, notre intimité retrouvée, les quelques points noirs oubliés et nos attentes remises à niveau, notre sentiment est plus positif. Après tout, c'était notre première expérience (vu leur hésitation, c'était peut-être aussi le premier échange de nos partenaires) et les premières fois sont toujours délicates.

Avec le recul, notre soirée s'est plutôt bien passée. La caissière elle-même nous a dit en partant que la soirée avait été calme. C'est vrai qu'à part nous, je n'ai pas vu d'autres échanges (mais des gens se sont enfermés dans la salle aux miroirs, et puis, je n'étais pas partout). Nous avons donc eu de la chance de faire partie des quelques actifs !

J'espère que notre prochaine sortie en club se passera au moins aussi bien.

4 commentaires:

  1. Le problème avec les clubs échangistes, c'est qu'ils ne laissent généralement pas de temps à la création d'une intimité, qui a mon sens accompagne l'érotisme.
    J'ai raconté dans un de mes billets comment j'ai subitement débandé alors que je faisais l'amour à mon amante quand un couple est venu s'installer immédiatement à nos côtés pour forniquer (le côté « bourrin » dont tu parles), alors que, sur le papier, j'aurais dû être très excité d'autant que la fille était tout à fait à mon goût. C'est pourquoi je trouve les rencontres dans l'intimité plus abouties, plus enchanteresses.

    Pour une deuxième fois, je ne peux que vous conseiller d'aller au Moon City où, à mon avis, l'ambiance est différente de celle que j'ai pu trouver dans n'importe quel autre club (sans non plus me prétendre grand spécialiste des clubs !).

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  2. Disons qu'il y a intimité et intimité. Certes, je n'apprécie pas du tout les bourrins, c'est anti-érotique au possible. Mais je ne veux pas non plus que les gens avec qui je partage deviennent des amis ou des amants. Ce serait empiéter sur le domaine réservé de notre couple. Ce serait, même à deux, aller au delà de ce que nous nous autorisons l'un à l'autre comme liberté dans l'échangisme.

    C'est compliqué. Il faut un minimum de jeu de séduction, mais pas trop non plus, que ça ne devienne pas malsain (d'une façon inverse aux bourrins). D'une certaine façon, je comprend aussi la volonté d'anonymat total, même si je ne l'apprécie pas personnellement.

    L'idéal, ce serait un code-couleur pour savoir où se situent les gens !

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  3. La présence majoritaire de non-échangistes au No Comment n'est qu'un des éléments de ma déception. L'autre est d'une part le manque de tact et d'érotisme du premier couple, et d'autre part, le plaisir somme toute assez moyen que j'ai vécu avec le second. C'était agréable, oui, mais beaucoup moins que lorsque je suis seul avec Mlle Coquelicot. Je pensais que le fait de vivre un fantasme et d'explorer les possibilités d'être quatre compenserai l'absence d'amour et d'habitude ... eh ben non !

    Mais Laume et Pa, avez-vous déjà échangé ? Je ne l'ai pas vu en feuilletant votre blog. Parce qu'être bredouille quand on cherche juste une ambiance érotique est autre chose qu'être bredouille lorsque l'on cherche à se partager pleinement à quatre ... :)
    Une autre différence possible est que nous avions fixé dès le départ nos sorties libertine à une ou deux pas an ... En "rater" une est donc plus dommageable que lorsque l'on sort tous les un ou deux mois (ou plus pour certains adeptes ...).

    Organiser une soirée avec un couple trouvé sur Internet me semble plus difficile (il faut faire le tri des mythos, des faux couples et des chasseurs d'images au milieu des vrais libertins) et plus aléatoire (si nous n'avons en fin de compte pas d'affinité avec le couple, on fait choux blanc ...) que les sorties en club. Mais je me trompe peut-être. Nous essairons peut-être un jour, si cela tente Mlle Coquelicot.

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  4. Vous avez absolument raison. Mais me mettre la pression est une chose pour laquelle je suis très doué ! On ne se refait pas ...

    Quant à la phrase que vous citez, elle traduit mal ma pensée. J'aurai dû dire "Il me semble plus difficile d'être bredouille quand on cherche juste une ambiance érotique que lorsque l'on cherche à se partager à quatre".
    En effet, un club libertin est par nature un endroit érotique. Et, sauf cas exceptionnel (enfin, je crois ?), il s'y passe des choses, au moins celles que l'on fait au sein de son couple.
    Par contre, comme vous l'avez dit vous-même dans votre premier message, il est difficile d'être en osmose entre 4 personnes. Et c'est vrai quelle que soit la forme du partage (à-côtisme, mélangisme, échangisme ou autres choses en isme !).
    Voila, je ne sais pas si je suis plus clair ...

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