samedi 3 janvier 2009

Notre histoire (7) : La Folle Semaine

Jour 1. Nous avons un concert à Paris. Cherchant un parking à proximité, je me rends compte que c'est en plein Pigalle. J'envoie alors un courriel à Pénélope pour lui signaler que le concert se tient juste à côté du Moon City, en lui demandant si cela l'intéresse.

Rien de tel que de se retrouver au pied du mur pour en prendre la mesure. Oui, elle était intéressée (il faut dire que le site est très beau). Cette fois, les objections étaient d'un autre ordre : ce n'est pas une soirée couple, il va être tard, on va être creuvés demain, etc. Sans savoir exactement elle-même ce qu'elle ferait une fois dedans, elle s'y voyait.

Au final, le concert fut épuisant et nous sommes rentrés à la maison.

Jour 3. Nous sommes à nouveau à Paris pour une fête avec des amis. Sauf qu'une fois là-bas, nous apprenons qu'ils ne peuvent pas nous rejoindre. Nous sommes cette fois à la Madeleine, non loin du No Comment. J'en parle à Pénélope. Nous nous regardons d'un drôle d'air. Nous hésitons, tergiversons, puis nous partons vers la rue de Ponthieu sans trop savoir de quoi demain sera fait.
Arrivés là-bas, toujours pas sûrs de nos intentions, nous trouvons porte close. Renseignement pris dans un guide touristique feuilleté dans le Virgin des Champs, il est trop tôt : le club n'ouvre qu'à 23 heures. Notre coeur balance follement : l'occasion est belle, mais il se pose les mêmes problèmes que le premier jour : trop tard, trop fatigués, etc. Sans compter que la babysitter nous attend plus tôt que cela.

Nous hésitons longtemps, nous arrêtons pour manger et ne parlons que de cela, de cette soirée doublement ratée. Cette fois encore, nous choissons de rentrer, mais Pénélope décide de m'offrir une soirée libertine, choisie et non fruit du hasard. Nous préférons fixer une date lointaine, au printemps, pour nous laisser le temps de nous préparer et savourer l'attente. Sauf que ...

Jour 5. Le monde est parfois étrange. Le matin, j'offre à Pénélope un livre érotique lesbien. Le soir, elle revient du travail avec une nouvelle qui la bouleverse. Elle a rencontré une ancienne amie de fac, qu'elle sait être joliment dévergondée ; elles ont pris un pot et ... elle s'est fait draguer. Compliments, doigt posé sur la main, attitude équivoque. Elle lui a donné son numéro et lui a proposé une sortie avec des amies deux jours plus tard.

Nous qui pensions avoir vécu notre lot de coïncidences pour la semaine, et avoir enterré le sujet jusqu'au printemps, nous nous retrouvions face à un nouveau dilemme. Pendant deux jours, nous n'avons parlé que de cela, devait-elle répondre à cette invitation et si oui avec quelles intentions ?

Jour 8. Pénélope part pour sa sortie. Qui est suivie d'un pot, qui est suivi d'un restau en comité plus restreint, qui est suivi d'un autre pot à deux, qui s'acheve par un "tu me raccompagnes ?" La suite n'appartient qu'à elle et son amie.

Depuis, nous avons l'impression que nos têtes vont exploser à force de penser à tout cela et à ce que nous projetions de faire au printemps. Nous avons beaucoup parlé, beaucoup hésité, beaucoup réfléchi. Pour y couper court, nous avons décidé de faire notre soirée plus tôt, d'abord fin janvier, puis finalement, n'y tenant plus, début janvier.

Nous ne savons toujours pas ce que nous ferons exactement au No Comment. Précisément, nous y allons pour répondre à cette question. Nous ne nous interdisons rien (ou presque), mais nous ne sommes sûr de rien non plus. Au moins, nous l'aurons fait.

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