lundi 2 février 2009

La question de la fréquence

Lors de nos négociations libidineuses, une interrogation revient souvent chez Mlle Coquelicot : "mais on ne fera pas ça trop souvent, hein ?". Elle s'inquiète que notre sexualité actuelle se trouve bouleversée par la pratique nouvelle que je lui propose (que ce soit les films pornos, la sodomie ou le libertinage). En fait, le fond de son inquiétude est sans doute ailleurs.

Mlle Coquelicot n'a qu'un défaut, le manque de confiance en soi. Sur le plan sexuel par exemple, elle a peur de ne pas me satisfaire. Elle se dit que je lui cache mes véritables envies, que je suis en fait insatisfait de nos rapports et d'elle.

Evidemment, c'est faux. Enfin, évidemment pour moi qui suis dans ma tête, ça ne fait jamais de mal de le lui rappeler (Mlle Coquelicot, tu es boooonne !). Si je lui propose de nouvelles choses, ce n'est pas que je suis insatisfait, mais au contraire, qu'étant satisfait et heureux en ménage avec elle, j'ai envie d'aller de l'avant, d'essayer de nouvelles choses, bref de m'amuser.

Car, ce qui est vrai, c'est que j'ai un potentiel fort développé pour les envies et les fantasmes. Et ce développement paraît ne pas connaître de limites, ce qui embête Mlle Coquelicot. Elle aimerait savoir jusqu'où je compte remplir le tonneau, quand elle pourra s'asseoir et souffler en se disant que cette fois, il est enfin plein et que je ne lui sortirai pas une nouvelle pratique de sous mon chapeau éponyme.

Ce à quoi je lui réponds invariablement que j'attendrai encore un peu avant de lui demander de faire l'amour avec un poney mort.

Mais, plus sérieusement, nous touchons là à une différence essentielle entre nos libidos. Ou, du moins, à la façon dont nous vivons nos libidos. La mienne est en perpétuelle expansion. Quand à Mlle Coquelicot ... eh bien, en fait, c'est pareil, mais avec deux pas de retard sur moi. Car sa libido à elle aussi est en perpétuelle expansion. Oh oui. Elle est bien obligée, la pauvre.

Sauf que ... je crois bien que ça lui plaît pas mal au final. La plupart de nos expérimentations se sont bien déroulées, elles n'ont pas monopolisé notre champ érotique : elles l'ont enrichi. Et je ne suis pas le seul à proposer une sodomie ou un porno. Ces envies font partie de son lexique de boudoir.

Peut-être est-ce cela en fait qui l'effraie ? Se découvrir elle-même, avoir à faire de la place dans sa tête pour de nouvelles pensées, de nouvelles envies. Je ne sais pas.

Bref, tout ça pour dire que cette question s'est posée aussi lors de nos discussions sur le libertinage. Elle voulait s'assurer que nous ne ferions pas ça trop souvent. J'ai donc répondu que je ne comptais pas y aller plus d'une ou deux fois par an, ce qui correspond grosso modo à la fréquence de nos autres activités coquines exotiques.

Ce que je n'avais pas prévu, c'est que notre activité jambe-en-l'airesque a connu un véritable boom depuis fin 2008 (peut-être est-ce inversement proportionnel à l'état de la finance mondiale ?) En terme de sexe, nous avons épuisé en janvier l'équivalent de plusieurs mois de 1999 ou 2002 (années choisies au hasard total). L'envie de refaire "ça" revient donc aussi plus vite que prévu.

Honnêtement, je savais bien que j'avais toutes les chances de vouloir regoûter au libertinage avant elle. Je m'attendais à attendre, comme j'ai parfois attendu pour le reste. Sachant que cela viendrait naturellement à l'occasion. Mais il y a maintenant dans notre couple une autre nouveauté capitale, c'est la totale franchise que nous avons l'un pour l'autre. Alors que j'hésitais auparavant à demander à Mlle Coquelicot ce qui me faisait envie, de peur de la vexer, ou pire de justifier ces craintes, je peux aujourd'hui (et notamment grâce à ce blog), lui dire que oui, j'aimerai beaucoup aller en club plus souvent que ce que je pensais.

Oh, pas beaucoup plus. De toute façon, nos finances ne nous le permettent pas (garde des enfants + 150k de voiture + hôtel + club + WE de shopping à Paris + 150k de voiture + cadeau pour se faire pardonner des enfants = beaucoup). Sans compter la fatigue. Mais un peu plus qu'une ou deux fois par an, ce serait chouette. Surtout pendant cette période de découverte.

Bien sûr, la franchise n'a de sens que si elle s'accompagne de compréhension de ma part. Si Mlle Coquelicot ne veut pas retourner en club bientôt ou trop souvent ou même du tout, je comprendrais. Si si. Je ne suis pas devenu un monomaniaque des baises plurielles. Il lui suffit de me le dire et nous en discuterons.

1 commentaire:

  1. Je ne pense pas que l'on puisse parler de frénésie à notre sujet. Nous nous sommes mis d'accord pour retourner en club en mars (en février, il fait trop froid et j'ai trop de travail !).

    Si Pa nous lit, qu'elle n'hésite pas à laisser un commentaire pour nous dire ce qu'elle en pense. ^^

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