lundi 30 mars 2009

E-Vrac 2


Tout se passe pour le mieux jusqu’au moment où j’entends une femme s’adresser à Marie en lui disant bonsoir d’une façon étrange. Je vois Marie blêmir. Je regarde le couple, mais ne les connaît pas et ne comprend pas la réaction de ma chérie. Le couple s’installe une table plus loin presque face à nous.
J’interroge Marie du regard et elle me répond dans un souffle : « 
c’est ma patronne… ».


  • Je veux un costume de super-lapin !
  • Notre club libertin d'élection, le No Comment, a maintenant un forum dédié. C'est pour l'instant très vide ; inscrivez-vous en masse !
  • A propos, le No Comment organise une soirée Jungle début juin. Je ne sais pas ce qu'ils ont prévu exactement, mais cela me met en tête des images de Mlle Coquelicot en Jane, à demi-nue sous une peau de bête ... miam.
  • Un nouveau site d'information et de critique sur le libertinage à Paris : paris-coquin.
  • Pour finir, vous prendrez bien un verre de Dita Von Teese ?

samedi 28 mars 2009

Reconnaître des échangistes ?

Comment reconnaître un couple libertin en dehors d'un club ? Je m'étais déjà intéressé à la question avant qu'elle ne me soit utile. L'idée de rencontrer un couple dans des circonstances ordinaires, c'est-à-dire hors d'un club dédié à ces rencontres, de comprendre que nous leur plaisons, de leur faire comprendre que c'est réciproque, et d'amener cette relation à une conclusion sortant des sentiers battus, cette idée, donc, a quelque chose de terriblement excitant.

Pourquoi ? Eh bien, il y a d'abord le jeu de la séduction que l'on pratique à deux pour changer. Certes, cela peut sembler étrange de l'extérieur, mais c'est un fait que flirter de concert est un moment de grande complicité dans un couple. Nous n'en avons encore vécu que des balbutiements avec Mlle Coquelicot, mais j'en suis toujours sorti très amoureux. Et je précise : d'elle, pas de nos proies !

Il y a aussi le plaisir de l'incertitude. Chaque réaction de leur part est analysée : simple marque d'amitié ou de politesse, ou sous-entendu coquin ? Tomberont-ils dans nos filets, ou passeront-ils à travers sans même les voir ? Après une adolescence calme et quinze ans de relation stable, on se découvre une vie de personnage de soap opéra ou de roman Harlequin particulièrement osé.

Pour l'instant, tout cela, nous ne l'avions vécu qu'en club. En dehors du fait que l'on ne peut pas plaire à tout le monde, les couples ne sont pas tous échangistes, même dans ce lieu particulier. Beaucoup sont là seulement pour regarder et rester entre eux, sans contact avec d'autres personnes. Identifier l'orientation de chacun n'est pas facile. Cela ne se fait vraiment qu'en tentant le coup.

Oui, mais, depuis peu, nous nous posons le même genre de questions ... à propos d'un couple d'amis. Des amis récents, et coupés du reste de notre clique, donc "tenter le coup" n'est pas totalement inenvisageable, mais cela demande plus d'assurance sur leurs intentions que nous n'en avons pour l'instant. Nous avons eu plusieurs échanges sur le thème de la sexualité, toujours sur le mode de l'humour, qui nous font penser que ce sont des gens aussi dévergondés que nous. Ils ont ensuite évoqué le libertinage sur le même mode. C'était clairement une boutade, mais n'était-ce que cela ?

Nous n'osons pas leur poser la question directement, de peur de gâcher notre amitié. (Et aussi pour faire durer cette période de jeu qui est plaisante en soi, peut-être même plus qu'une éventuelle concrétisation.) Pour l'instant, nous nous contentons d'attendre qu'une autre conversation dérape sur le sujet pour en savoir plus. Tout cela s'étant déroulé par écran interposé, nous en apprendrons sûrement plus la prochaine fois que nous les verrons en personne.

Comment savoir s'ils sont libertins sans trop nous mouiller nous-mêmes ? Avez-vous une idée, chers lecteurs ? Auriez-vous déjà été confrontés à ce genre de situation ?

jeudi 26 mars 2009

La peau dans la peau

Nos soirées en club libertin ont été l'occasion de découvrir des vérités lapalisséennes. Des choses que je savais, mais auxquelles je n'avais jamais été confronté. Comme, par exemple, le fait que toutes les femmes sont différentes, au point de vue de la morphologie générale, et du sexe en particulier. J'en étais convaincu, certes, mais cela m'a tout de même frappé (pour ainsi dire) différemment quand j'ai pu le constater de lingus.

L'autre chose phénoménale bien qu'attendue, c'est que les femmes sont douces. Toutes. Enfin, les trois que j'ai eu la chance de caresser. Quatre même en comptant Mlle Coquelicot. Elles sont douces, donc, d'une douceur qui m'a confondu, et que je ne saurais décrire avec justesse. Plus que de la peau de bébé, tiens, c'est dire.

Quand je caresse Mlle Coquelicot en club, sa peau n'offre pas la même sensation qu'à la maison. Elle aussi devient extraordinairement douce... C'est étrange. Peut-être est-ce un effet délibéré travaillé par les patrons du club ? Une drogue dans les boissons ? Un parfum doux dans l'air ? Peut-être un adoucissant dans le savon, qui fait que tout ce que l'on touche à l'air plus doux, alors que ce sont en fait nos mains qui sont abrasées ?

Quoi qu'il en soit, j'essaye d'entretenir cette sensation. Mlle Coquelicot emporte toujours un peu de cette texture de qualité avec elle, sur elle. Je cherche les parties de son corps qui la conserve le mieux. Ses avant-bras, ses cuisses, ses pieds et son visage sont maintenant les destinataires favoris de mes caresses. Chaque contact me ramène dans ce palais de la volupté où les peaux sont comme des tissus exotiques.

mardi 24 mars 2009

E-vrac

(* liens à ne pas ouvrir au bureau, sauf si vous travaillez à Playboy)

dimanche 22 mars 2009

Fatalitas

Causes et conséquences sont parfois difficiles à discerner. J'étais assez nerveux depuis le début de la semaine, m'interrogeant sur la qualité de la soirée que nous allions vivre. J'avais l'estomac noué par intermittence. Pour autant, je ne voyais pas de raison à cette angoisse, mon état d'esprit étant celui que je décris dans le billet précédent. On ne se contrôle pas toujours soi-même, me disais-je. Cela passerait une fois sur place.

En fait, à peine assis sur un confortable divan du No Comment, mon état n'a fait qu'empirer. En regardant les gens autour de moi, en les envisageant, j'étais pris de palpitations dans les bras, mon pouls s'accélérait, la tête me tournait. Je ne me sentais pas bien. Comment cette soirée que j'attendais depuis si longtemps pouvait me stresser à ce point ?

J'ai eu la réponse un peu plus tard. Je vous passerai les détails, mais j'étais en fait tout bêtement malade. Mon stress n'était pas une cause, mais une conséquence. Inversement, mon mal de ventre n'était pas une conséquence, mais une cause. Ouf. Mais aussi, damnation.

Nous sommes tout de même allés dans les alcôves. Mlle Coquelicot était chaude comme la braise, des couples faisaient l'amour tout autour de nous. Et moi, je ne pouvais penser qu'à mes efforts pour rester debout et entier...

Heureusement pour moi, Mlle Coquelicot est déterminée. Après quelques faux-départs par ci par là, elle finit par m'attirer sur le grand lit, et releva sa jupe pour que je glisse la tête entre ses jambes.

Je vous ai déjà dit qu'elle était un aimant à femmes ? A peine avais-je commencé à darder la langue qu'elle s'est retrouvée avec une coquine entre les bras. La suite fut délicieuse, en tout point ce que nous espérions vivre, bien loin de la brusquerie de nos rencontres précédentes. Je remercie ce couple pour sa douceur, sa prévenance et sa gentillesse.

Après nous être mélangés, ils sont repartis et Mlle Coquelicot et moi avons fait l'amour tous les deux, de façon débridée et merveilleusement bonne, en plein centre du grand lit. Nous sommes sortis des alcôves sonnés, moi par ma maladie et elle par la fatigue. Nous avons dansé un peu, puis après un dernier tour dans la partie obscure, nous sommes repartis. Si nous avions eu plus d'énergie, j'aurais pourtant bien tenté une deuxième rencontre... mais il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre (surtout quand il est malade !), sans compter que je préférais rester sur cette (très) bonne impression.

Nous sommes sortis bien plus satisfaits que lors de notre premier essai. Les doutes qui avaient suivis se sont envolés (même s'ils subsistent sous la forme de prudence). Il semble donc que le libertinage soit parti pour devenir une composante durable de notre relation. Chouette !

vendredi 20 mars 2009

Surexcitation

La date de notre prochaine sortie libertine approchant à grands pas (ne le répétez pas, mais c'est demain !), mon excitation atteint des sommets enneigé. Des pensées coquines m'obnubilent depuis le début de la semaine. Cela m'a d'ailleurs perturbé dans mon travail. Etant un pigiste payé à la tâche, cela se ressent sur mon porte-monnaie. Rien de grave, mais heureusement que nous ne sortons pas trop fréquemment !

Nous avons mis nos attentes à plat avec Mlle Coquelicot. Nous avons convenu que nous étions trop avides de conclure la première fois, et que cela avait eu un effet néfaste sur notre état et sur la qualité de notre rencontre. Nous retournons donc au No Comment apaisés, plus libres. Nous y allons d'abord pour sortir, pour nous amuser, pour danser... Nous ne tenons pas absolument à faire une rencontre. Si rien ne se présente, nous ferons l'amour entre nous, comme tous ses gens qui nous étonnaient la dernière fois sur le grand lit.

Pour autant, nous sommes également ouverts à une rencontre, si un couple plaisant nous aborde, ou s'il répond positivement à nos avances. Toutefois, je compte que les choses se passent plus doucement. Qu'elles commencent dans la partie discothèque déjà. Pourquoi pas que l'on discute un peu. Au moins, que l'on se fasse la cour mutuellement. Je ne sais pas si c'est possible, mais si cela ne l'est pas, tant pis ; nous préférons nous passer de rencontre que de ne pas y prendre de plaisir.

Il est aussi possible que d’échangistes décidés, nous devenions, au moins pour cette fois, des mélangistes prudents. Nous voulons faire passer la sensualité et le plaisir en premiers ; la pénétration n'est pas essentielle pour cela.

Signe que mon état d'esprit est très différent de la première fois, aucun des questions précédentes ne me taraude. Non, ce qui m'obnubile actuellement, c'est uniquement la tenue de Mlle Coquelicot. Elle attend de voir mon nouveau costume pour choisir ses vêtements (pin-up, vamp ou simple tenue de soirée ?). Je suis impatient de voir ça...

mercredi 18 mars 2009

lundi 16 mars 2009

Jupe obligatoire

Cette pièce de théâtre, qui se joue depuis au moins un an à Paris, a été diffusée récemment sur Paris Première. Comme son nom l'indique aux initiés, le sujet en est l'échangisme. Ou peut-être pas.

France, le personnage principal, est scénariste de cinéma. Elle est le nègre d'un réalisateur, Bernard, qui est aussi son ex. Il lui a commandé un scénario traitant de la première visite d'un jeune couple dans un club échangiste. Il n'est pas content du résultat, qu'il juge digne d'un film pornographique. Se doutant (avec raison) que France n'a pas l'expérience du libertinage qu'elle prétend avoir, il lui présente donc sa maîtresse du moment, Sharon, qui elle est une habituée.

Ne lisez pas la suite si vous comptez voir la pièce !

Le résumé précédent occupe les dix premières minutes de la pièce. Sharon et France ne s'entendent pas : France veut écrire seule, elle n'a pas envie d'avouer qu'elle ment sur ses sorties en club ; Sharon est une "provinciale" caricaturale : extravertie, sans culture, naïve. Bref bête. (Saviez-vous que l'intelligence est inversement proportionnelle à la distance qui vous sépare de la tour Eiffel. Si, si, c'est même marqué dans Wikipédia, alors.)

Bref, Sharon raconte quand même ses expériences. Poussés par Bernard, ils vont même tous les trois mimer une visite dans un club libertin, avec Sharon en maîtresse de cérémonie. Sa technique d'approche consiste à "draguer la femme, puisque toutes les filles sont bis en club, n'est-ce pas". France est choquée, puis troublée. La scène est jouée avec une finesse digne d'un film en noir et blanc, il est donc impossible de passer à côté de l'évolution de France, qui se fait en l'espace de 45 secondes environ.

On a donc ensuite une histoire d'amour entre France et Sharon, au grand dam de Bernard dont on apprend qu'il n'est très doué au lit de toute façon. France, qui une demi-heure avant voulait écrire seule, offre un stylo à Sharon ; c'est beau parce que c'est symbolique.

Je ne vous raconte pas la fin, c'est à voir.


L'échangisme n'est qu'un des thèmes d'une pièce qui n'en manque pas. Le libertinage est le déclencheur, mais il disparaît à mi-course pour ne plus revenir. La bisexualité féminine prend le relais, relevé in extremis en ménage à trois. En plus de cette exploration du "désir féminin", la pièce s'intéresse aussi au rôle de l'auteur et plus particulièrement du nègre. La chute est d'ailleurs tout à fait dans ce registre. Il y a aussi un faux maître tantrique-vrai voyeur que France contacte par webcam, et qui sert de ressort comique (bof) et de réceptacle à exposition. Enfin, un marivaudage amoureux classique enrobe le tout.

Il y a quand même deux trois choses à sauver dans la pièce :

- La description des clubs est à peu près correcte, et surtout pas négative. Bon, je n'ai pas trouvé le récit de Sharon très cohérent. Elle décrit une partie discothèque assez calme, avec des couples qui s'échangent des regards et discutent paisiblement, puis un comportement en alcôves qui évoque plutôt le gang band, avec une fille isolée autour d'une dizaine de gars.

- Quand Bernard finit par être convaincu que France est libertine (suite à un quiproquo), il est tout émoustillé et tente de la reconquérir. Inversement, une fois Sharon casée avec France, elle est scandalisée par la demande de cette dernière d'aller enfin en club, alors qu'elle lui avait proposé au début de la pièce, quand elles étaient anonymes. Non seulement ces réactions me paraissent bien vues, mais en plus elles sont moins signalées au néon que le reste de la pièce. J'aime bien avoir des choses à comprendre ou à voir de moi-même.

- La pirouette finale est intéressante. Elle aurait presque mérité d'être plus développée. Du coup, on est un peu privé d'une vraie fin.

Jupe obligatoire passe à côté du thème annoncé. Les personnages ne vont pas en club échangiste au cours de la pièce. Un seul sur les quatre y a déjà mis les pieds (quoique j'ai un doute sur Bernard ... peut-être deux). On ne peut pas dire que le thème soit survolé. C'est plutôt qu'il n'est qu'un élément d'un tout plus complexe, et pas forcément très lisible.

jeudi 12 mars 2009

Watchgirls

Watchgirls

Identité compte double ... ou plus ?

Comme nous l'avouons dès notre présentation, nous ne nous appelons pas vraiment Jules et Pénélope. Sans avoir honte de ce que nous faisons, nous n'avons pas envie pour autant de nous exposer que ce soit à des étrangers ici ou à nos amis dans la vraie vie. Si cela venait à se savoir, nous n'en ferions pas un drame, mais cela fait partie de notre vie privée. Après tout, nous ne parlons pas de ce que nous faisons au lit, pourquoi irions-nous dire que nous y sommes parfois plus de deux ?

Bref, quand nous sommes allés au No Comment, la question s'est posée : allions-nous nous présenter sous nos vrais noms ou sous nos pseudonymes ? Comme nous pensions qu'il serait difficile de penser à employer les pseudonymes dans le feu de l'action, nous avons opté pour garder nos vrais prénoms. (En fait, comme nous n'avons quasiment pas parlé à d'autres convives de la soirée, nous aurions pu aussi bien opter pour Casimir et Marmelade.)

Maintenant que nous nous apprêtons à retourner en club, la question se pose de nouveau, avec une difficulté supplémentaire. Nous pourrions faire comme précédemment, mais ... et si nous avions l'envie de garder le contact avec un couple rencontré sur place ? Ce n'est, a priori, pas notre démarche, mais on se sait jamais. Il serait dommage de perdre de vue un couple avec qui nous aurions une grande affinité.

Je ne nous imagine pas donner nos véritables références, du moins dans un premier temps quand on ne connaît pas encore suffisamment les gens. Donc, pas nos vrais mails ou notre téléphone.

Mais est-il sage de donner les mails de Jules ou de Pénélope ? Avons-nous envie que nos partenaires d'un soir lisent ce blog et les commentaires que nous pourrions faire sur eux ? Ou qu'ils nous connaissent intimement à travers notre histoire ? Je ne sais pas.

Faut-il alors se préparer une troisième identité ? Un simple compte mail pourrait suffire. Mais n'est-ce pas beaucoup de subterfuge pour pas grand chose ?

Comment nos lecteurs-blogueurs dans la même situation abordent-ils cette question ? Avez-vous une triple identité ? une double ? ou une seule ?