Quelques couples ont plus retenu mon attention que d'autres, deux ou trois peut-être. Peu d'hommes m'ont attirée (un ou deux), mais je m'en doutais. Pardon de l'offense, messieurs, mais Monsieur Chapeau n'est pas n'importe qui...Les femmes me plaisaient plus. Belles, souriantes ou intimidées, joliment vêtues, manifestement amoureuses de leur compagnon, ce qui m'a rassurée. J'ai été frappée par l'appartenance visible à des milieux sociaux dits "intellectuels".
Plusieurs personnes ont commencé à danser. Je me serais bien jointe à elles, mais je n'ai pas osé: nous étions assez peu nombreux, et ils étaient encore moins à occuper la piste de danse. Et puis j'avais l'esprit trop occupé par tout le reste: qu'allait-il se passer? Comment , quand?
Nous avons fait quelques allers et retours entre la salle principale et les alcôves. Quelques couples y étaient aussi, mais entre eux. Nous avons peut-être mal interprété certains regards ou attitudes d'éventuels camarades de jeu, mais au final, la première approche était plutôt décevante et je me demandais s'il allait se passer quelque chose pour nous ce soir-là.
Voilà qui m'a surprise, d'ailleurs: la majorité des couples qui étaient là sont restés entre eux. Côte côte, mais entre eux. Je n'en vois pas très bien l'intérêt. Chacun ses fantasmes, bien sûr. Disons que le "à-côté-isme" ne me renverse pas.
Et puis finalement, toujours en scrutant les attitudes et les regards, nous nous sommes retrouvés à trois couples dans une alcôve. D'abord, nous avons "loupé" un contact. Ou pas, qui sait? Puis un couple s'est approché de nous et la femme et moi avons commencé à nous caresser. Puis l'homme m'a touchée aussi. Il se tenait contre sa compagne de telle façon que je ne pouvais pas la toucher comme j'aurais voulu. Ce premier contact m'a semblé plus facile que prévu: je n'ai pas eu de répulsion ou d'angoisse à toucher cette femme. Une femme, plus loin, faisait une fellation à un homme qui me caressait les jambes.
Mais deux choses m'ont déplu: d'abord, ils ne se sont pas assez intéressés à Monsieur Chapeau. Or, je venais en couple, pour avoir du plaisir avec Monsieur Chapeau.
Et puis l'homme qui m'a touchée ne m'a pas caressée. Il m'est même apparu comme assez primitif dans ses manières, et ne m'a pas donné de plaisir. Je ne suis pas une poupée gonflable. J'ai des terminaisons nerveuses, même dans les recoins plus sombres de mon anatomie.
Non mais.
La remarque sur M. Chapeau est assez pertinente. Il n'y a pas d'égalité entre les hommes et les femmes, dans les clubs échangistes. La femme reste (je force un peu le trait) « la monnaie d'échange » (y a qu'à comparer les tarifs « hommes seuls » et « femmes seules » !). Autre inégalité : la bisexualité féminine est « monnaie courante » (je suis très monnaie, dans ce commentaire) alors que la bisexualité masculine est quasiment prohibée. Pourtant, quand les corps se mélangent, est-ce si grave si c'est un corps d'homme ou de femme que l'on vient à caresser ?!
RépondreSupprimerEuh, contrairement à ce que dis Mlle Coquelicot, je ne me suis pas senti spécial dans l'assemblée des hommes. Elle est aveuglée par l'amour ! Mais j'ai une très mauvaise image de moi, alors n'écoutez pas ce que je dis. :)
RépondreSupprimerUne inégalité m'a frappé (dans cette soirée, mais aussi dans des occasions non-libertines), c'est que je vois bien plus souvent des couples où la femme est plus jolie (et souvent plus jeune) que son mair que le contraire. Certes, j'ai sûrement en partie cette perception parce que je suis plus sensible au charme des femmes que des hommes.
Toutefois, je ne serais pas étonné que certains des couples que nous ayons croisés (par exemple, celui qui te caressait la jambe) soit formé d'un homme marié et d'une prostituée (pardon, une "escorte"). Mais je suis peut-être mauvaise langue.
Pour la bisexualité féminine, c'est vrai qu'elle "va de soi" dans le milieu libertin. J'ai l'impression que les premiers contacts se font presque systématiquement entre femmes, même si elles n'aiment pas particulièrement ça.
Inversement, j'aurai bien aimé toucher notre partenaire, disons lui caresser la cuisse sans volonté d'aller nécessairement plus loin, juste histoire de démultiplier les contacts. Mais je me suis retenu, de peur d'une réaction de rejet qui aurait pu mettre un terme à notre échange. (Ou pire ... il y a eu un mort à l'Acanthus suite à une réaction violente d'un hétéro coincé et saoul.) Bref, la bisexualité masculine ne va pas de soi, c'est un peu injuste ... déjà que les filles ont droit aux orgasmes multiples ... pff.
Pour les hommes avec escorte… c'est probable qu'il y en ait. Pour les hommes avec des femmes plus jeunes – ahum – non seulement c'est le cas de beaucoup de couples formés, mais avec des oiseaux dans mon genre qui font découvrir ces lieux de débauche à des jeunes filles presque innocente, c'est certain qu'il y en a. Par contre, je n'ai pas forcément observé que des couples où les femmes étaient plus belles.
RépondreSupprimerJe n'étais pas au courant de cette histoire de mort. Ça reste évidemment exceptionnel et je suppose que dans les boîtes non échangistes, on doit trouver de tels faits divers ! Cela dit, j'ai longtemps cru que la bisexualité masc. était banni des clubs, mais on m'a raconté que, moyennant quelques précautions, ça existait et je me suis fait sucer une fois par un homme.
Pour le fait-divers, j'avais lu ça sur un forum. Je viens de rechercher des sources, et visiblement soit ma mémoire, soit les forumistes est dans l'erreur. Il y a bien eu bagatre, mais pas pour une histoire de bisexualité.
RépondreSupprimerDépéche du Parisien
Evidement, c'est exceptionnel, et certainement moins fréquent que dans les discothèques non-libertines, d'un point de vue statistique.
Pour revenir à la bisexualité masculine, le problème n'est pas tant l'absence de bisexuels qu'au fait qu'ils se "cachent". J'ai tendance à croire qu'hommes et femmes ne sont pas si différents sur les fondamentaux. Il doit y avir globalement autant de bisexuels que de bisexuelles ... le tout c'est de les trouver dans un environnement où les premiers sont moins bien vu que les seconds.
Les études sur la questions montrent bien qu'il y a en fait pas mal de bisexuels parmi les libertins. Ici, on parle d'un tiers. Un sondage du Canard libertin sur le sujet donne un résultat encore plus large.
Donc, ça existe. Pourtant, ça reste presque invisible en club ...