jeudi 1 janvier 2009

Notre histoire (3) : Lui avant elle, suite

Difficile de me souvenir de mon premier émoi sexuel. Je pense qu'il était lié aux couvertures de romans policiers, principalement des San Antonio que lisait un oncle. De jolies filles dévêtues et plantureuses. Je les feuilletais à la recherche de scènes de cul. J'avais mes préférées, que je relisais d'une année sur l'autre pendant les vacances.

La télé a aussi été une belle source d'excitation. Les Enfants du Rock , la playmate de Cocoricocoboy, des films comme l'Eté meurtrier, ... Puis j'ai acheté un poste que j'ai mis dans ma chambre, et j'ai pu regarder le film érotique du dimanche sur M6, ainsi que le porno de Canal+, en crypté bien sûr. ( Parents, un conseil : n'autorisez pas vos enfants à avoir une télé dans leur chambre : c'est mal ! )

Deux livres découverts par hasard dans la bibliothèque familiale ont eu une influence capitale sur ma libido : Venus Erotica d'Anais Nin et Le Rapport Hite. Deux livres écrits par des femmes et parlant du désir féminin, qui m'apparut si fascinant et si intriguant (il l'est toujours d'ailleurs).

( Entre parenthèses, je comprends maintenant que le désir masculin n'est pas nécessairement plus simple, du moins par nature, que le féminin. Si je le considérais comme tel, c'est uniquement parce que je le vis de l'intérieur, qu'il m'est explicite. )

Un jour, je me suis rendu compte que j'étais majeur et que je pouvais m'acheter des revues pornographiques. Ce que j'ai fait le jour même. Au milieu de Playboy et d'autres magazines de nu, j'ai surtout accroché à Union, une revue proposant des témoignages de lecteurs et des réponses de sexologues. C'est là que j'ai approché pour la première fois la diversité de la sexualité humaine, à coups d'amour de groupe, de travestisme, de bisexualité et de sadomasochisme.

Bref, quand Pénélope et moi nous sommes trouvé, j'avais une libido déjà bien développé et j'étais pour ainsi dire prêt à tout (c'est-à-dire que mes goûts étaient encores simples, mais j'aurais tout accepté). Heureusement, et je ne saurais trop dire comment, j'étais aussi un intraitable romantique. Je ne cherchait pas une femme, mais la femme ; je n'envisageai pas du tout de m'engager autrement que pour la vie.

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