vendredi 2 janvier 2009

Notre histoire (6) : Une année décisive

Si tant est que les choses puissent avoir un début, tout a commencé par un billet de Maïa Mazaurette sur les bienfaits de réaliser ses fantasmes. Je ne suis pas totalement convaincu par sa théorie ; ça a marché sur elle, mais il semble difficile d'en tirer une règle universelle. En tout cas, j'étais un rien jaloux de son parcours. Avec quelques années de plus qu'elle, j'étais loin d'avoir vécu tous mes fantasmes, mêmes les plus anciens.

Cela ne réglait pas la question était de savoir si c'était une bonne idée de les réaliser, mais cela m'a tout de même donné le courage d'en parler une fois encore à Pénélope. Depuis plusieurs années, nous avons un rituel bien établi à ce propos. Une ou deux fois l'an, je me mets à penser aux amours pluriels, ça bouillonne dans mon crâne et je finis par lui en parler, parfois à son insistance parce qu'elle voit bien que quelque chose ne va pas.

Ensuite, je prends plus ou moins mal son refus (bon, en fait, plutôt mal) et je suis abattu pendant quelques jours. Sauf qu'avec les années, notre technique s'est affinée : on connaissait bien le problème, que l'on gérait de mieux en mieux, ce qui a permis d'en parler de plus en plus, plutôt que de se bloquer l'un comme l'autre.

Parallèlement, elle dévoilait progressivement sa propre envie d'expérimenter. C'est ainsi que j'ai appris son goût pour les blondes et son fantasme de faire l'amour avec une femme. Cela n'enlevait rien à ses réticences (sur la jalousie, l'hygiène et le danger pour notre amour principalement), mais qui laissait au moins une place au dialogue.

Dialogue, c'est sans doute le maître mot de l'année 2008. Ma demande de janvier s'est déroulée à peu près comme les autres et s'est terminé sur un refus, mais elle a semé des graines qui n'ont cessé de fleurir au fil des mois qui ont suivi. Nous parlions plus librement de libertinage, je la taquinais en lui demandant si telle ou telle fille lui plaisait, j'ai acheté des livres sur le sujet (dans la collection Osez ... de la Musardine).

Tout cela s'est encore accéléré en décembre. Je lui avais fait un peu plus tôt une proposition qui avait retenu son attention. Puisqu'elle avait l'envie de faire l'amour avec une femme, je l'autorisais à se trouver une amie de son côté, sans ma présence. Nous ferions d'une pierre deux coups puisqu'elle pourrait ainsi juger si toucher et être touchée par une autre personne que moi lui serait supportable.

Nous avons évoqué cette idée plusieurs fois, et à force d'en discuter des motivations (pour nous deux) et des modalités de son hypothétique réalisation, nous avons fini par nous rendre compte qu'un cap était franchi dans son esprit et dans notre couple. Nous en étions là quand a débuté la Folle Semaine...

1 commentaire:

  1. Maïa Mazaurette a une certaine tendance, même si elle s'en défend, à confondre la vérité avec sa vérité.
    Chacun son parcours.
    Particulièrement en matière de sexualité, il n'y a pas de mode d'emploi ni de parcours prédéfini à suivre !

    Vous avez déjà suffisamment de boulot à conjuguer tous les deux vos envies, vos craintes, vos ressentis !

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