mercredi 31 décembre 2008

Notre histoire (1) : Nos parts d'ombre

Bizarrement, je vais commencer notre histoire en laissant un blanc. Avant de nous connaître (bibliquement), Pénélope et moi avons chacun de notre côté vécu quelque chose de désagréable, que nous gardons en nous comme une part d'ombre. Nous en avons déjà parlé entre nous, mais de façon assez générale et sans jamais entrer dans les détails. Nous n'en parlerons pas plus sur ce blog, pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, pour garder cette part d'ombre là où elle est, personnelle et lointaine. D'autre part, pour garder un ton joyeux à notre histoire. Mais surtout, parce que ne voudrait pas que l'on nous réduise l'un ou l'autre à cette part d'ombre, dans notre personnalité ou dans notre sexualité. Nous sommes plus que ce qui nous a frappés, nous nous sommes construits malgré cela plutôt qu'avec cela.

Pénélope souffre et lutte contre ses souvenirs depuis que je la connais. Je me suis souvent senti impuissant à l'aider. J'essaye de l'aimer le plus fort et le plus solidement possible, mais est-ce suffisant ? Vous verrez en tout cas dans la suite que notre relation a démarré et évolué très lentement ; c'est en partie à cause de cette blessure, dont j'ai patiemment attendu la guérison naturelle.

Quant à moi, j'ai préféré considérer que je suis né, sexuellement, à 18 ans, que ce qui a précédé est arrivé à quelqu'un d'autre, et que je n'en suis ni victime, ni responsable. Je ne l'oublie pas pour autant, mais j'ai fait sciemment le choix de passer à autre chose pour ne pas me gâcher la vie sous le poids du souvenir et de la honte.


Oh là là, je crois qu'il est temps de passer à autre chose ! :)

2 commentaires:

  1. Je me reconnais étrangement dans cette description. C'est très troublant.

    Ce matin - et c'est une drôle de coincidence puisque je viens tout juste de découvrir votre blog via celui d'Agnès Giard - j'ai publié sur mon blog un texte qui parle de mauvaises rencontres faites par le passé.
    C'est la première fois que j'en parle aussi ouvertement, car je ressens le besoin, l'urgence d'en parler - avec néanmoins le recul et la pudeur qui me permettent de me préserver.

    Merci pour vos billets truffés d'humour & bons baisers de Belgique*

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  2. Bienvenu Mlle Catherine, et merci pour vos compliments (même s'ils sont immérités) !

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